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BILLETS D’AVION ; LES COMPARATEURS EN LIGNE PEUVENT MIEUX FAIRE

Les comparateurs de voyages aériens respectent-ils les nouvelles règles de transparence ? Nous en avons testé neuf. Certains battent de l’aile.

Le constat n’est pas brillant. Près de six mois après l’entrée en vigueur d’un décret encadrant les comparateurs en ligne, trois des neuf entreprises que nous avons étudiées ne répondent pas clairement aux nouvelles obligations, et seules deux donnent réellement satisfaction.

Le décret a été publié en avril, et le gouvernement avait laissé aux entreprises jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’y conformer. Pour autant, certaines font du surplace…

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Affichage du prix : gare aux mauvaises surprises

L’affichage immédiat du prix total est un aspect fondamental pour l’internaute. Or, trop souvent, il est approximatif. Des frais liés au choix du moyen de paiement, des frais de gestion ou de dossier s’ajoutent au cours de la navigation.

Seul Easy Voyage est dans les clous, notamment grâce à la mention « Voir les frais ». De plus, ce comparateur permet très clairement de cocher, dès le départ, la carte de paiement utilisée (MasterCard, Visa…) pour calculer les frais correspondants.

Sur Liligo.com, Go Voyages et Opodo, vous pouvez avoir de mauvaises surprises mais, dans leur colonne de gauche, un module permet de changer de mode de paiement. Quant à Skyscanner, l’opacité est totale : il est impossible de choisir le mode de paiement en page d’accueil.

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La meilleure chose à faire est d’indiquer, dès la page d’accueil quand c’est possible, la carte bancaire avec laquelle vous pensez régler votre voyage. Cela vous évitera de voir le prix enfler de quelques euros, voire de quelques dizaines d’euros, au moment de finaliser l’opération.

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Comprendre d’où vient la rémunération du site

Dans ce secteur, il existe trois sources principales de revenus : la commission versée après transaction, la rémunération au clic, et la publicité.

De manière générale, l’internaute doit comprendre comment le comparateur se rémunère. Par exemple, Easy Voyage précise qu’il est rémunéré par ses « partenaires marchands, par l’intermédiaire d’un contrat », et il assure que cette rémunération n’a « aucun impact sur le classement des offres ».

Rien de tout cela sur le site de Skyscanner, bon dernier de notre étude, qui nous a précisé néanmoins : « La majorité des revenus du site provient des commissions facturées aux sites de vente, dès lors que le consommateur achète un billet d’avion ou un hôtel, et le reste vient des publicités. »

Le consommateur doit aussi savoir si le référencement sur le site est payant ou pas. Les choses sont claires avec Easy Voyage, qui stipule : « Liste de résultats (non exhaustifs) pour 24 marchands référencés à titre payant. » Le décret est, ici, bien respecté. Ce n’est pas toujours le cas.

 

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Une question de transparence

Le décret impose enfin aux entreprises d’afficher s’il existe ou non des « liens capitalistiques » entre le site web et les professionnels qu’il référence. Skyscanner affirme respecter le décret : « Nous ne favorisons pas les offres de Ctrip [le géant chinois du voyage qui vient de le racheter, NDLR], affirme le représentant français du site. En bas de notre page d’accueil, nous indiquons que nous sommes impartiaux et que nos résultats de vols et locations de voiture sont affichés du moins cher au plus cher, et nos résultats d’hôtels par popularité. »

Certes, mais il faudrait – comme l’exige la nouvelle réglementation – que Skyscanner précise sur son site qu’il appartient à Ctrip. Il faudrait aussi qu’il indique en toutes lettres l’existence ou non de liens capitalistiques ou contractuels avec les professionnels référencés…

Notre comparatif des comparateurs

  • Nous avons scruté les sites de neuf comparateurs et agences de voyages en ligne pour vérifier s’ils respectent le décret n° 2016-505 du 22 avril 2016. Applicable depuis le mois de juillet, ce texte oblige les entreprises à diffuser « une information loyale, claire et transparente » sur leurs services et leurs tarifs. Nous avons arrêté nos observations au 9 décembre 2016.• Deux points du décret concernent la transparence du mode de fonctionnement. Une page spécifique doit réunir des informations comme les critères de classement des résultats de la recherche, l’existence ou non d’« une rémunération du site par les professionnels référencés » et d’une « relation contractuelle » éventuelle entre le site et ces mêmes professionnels, etc. Par ailleurs, l’essentiel de ces informations doit apparaître sur la page des résultats.• Le troisième point impose l’affichage du « prix total à payer » dès la page de résultats. Le site doit s’expliquer quand « le prix exact ne peut être indiqué ».
  • Cliquez sur un ou plusieurs des logos ci-dessous pour consulter les résultats détaillés de notre comparatif : 

 

 

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Source 60 millions