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ASSURANCES

ASSURANCES OBSÈQUES: TÉMOIGNAGES ÉDIFIANT

Assurances obsèques : d’incroyables

témoignages suite à notre enquête

Source: 60 millions de consommateurs

Il y a un mois, nous dénoncions l’intérêt des contrats d’assurance obsèques. Vos nombreux courriers confirment les problèmes que nous avons soulevés.

Suite à la publication de notre article sur les assurances obsèques, vous avez été très nombreux à réagir en témoignant par courrier ou par mail de votre expérience ou de celle de vos proches. Nous vous remercions pour votre confiance. Nous avons décidé de publier une partie de vos lettres (anonymisées) afin que ces informations servent à tous.

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Contrat souscrit auprès de Afi-Esca

Nous sommes en pleine bataille

« Nous sommes à ce jour, ma sœur et moi-même, en pleine bataille – et c’est peu dire – avec une société nommée Afi-Esca pour récupérer une somme d’environ 3 200 € à la suite de cotisations mensuelles de 45 € versées pendant 17 ans. »

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Contrat souscrit auprès de la Banque Postale

Ma mère aurait mieux fait de placer ces sommes

« Je suis en charge de la gestion administrative et financière de ma mère, décédée le 7 octobre 2016. Ma mère, en toute confiance et souhaitant prévoir le règlement intégral du coût de ses obsèques, avait souscrit le 15 octobre 2007, auprès de La Banque postale, un contrat de financement Résolys Obsèques.

Ce contrat prévoyait une cotisation mensuelle de 36,88 €, soit 442,56 € par an, et le bénéficiaire désigné était la Société de pompes funèbres en charge de l’organisation des obsèques. Elle a donc réglé durant 9 ans la somme totale de 3 983,04 €. Lorsque les Pompes funèbres générales m’ont annoncé le montant de leur règlement : 3 064,62 €, je ne vous cache pas mon étonnement.

Certes, le capital garanti à la date d’adhésion était de 3 060,86 €, mais pourquoi avoir continué à prélever la somme mensuelle de 36,88 € lorsque le montant du capital a été atteint ? Où est passé le différentiel de 918,42 € ?

Je suis également surprise que ce capital n’ait pas été productif d’intérêts durant ces 9 années. Ma mère aurait mieux fait de placer ces sommes sur un livret d’épargne… »

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Contrat souscrit auprès du Crédit du Nord

Revalorisation et participation aux bénéfices ?

Je n’ai vu ni l’une, ni l’autre

« J’ai acheté votre très intéressant hors-série n° 121S ; l’article sur les contrats obsèques me concernait. Mais vos exemples sont au-dessous de la réalité. Vous n’avez pas cité Antarius.

En juin 1998 (j’avais 73 ans), j’ai souscrit au Crédit du Nord un contrat obsèques Antarius : capital garanti 3 814,17 € ; cotisation mensuelle 41 €. Le contrat annonçait revalorisation et participation aux bénéfices ; je n’ai jamais vu ni l’une, ni l’autre.

J’ai maintenant 91 ans (je n’avais pas prévu de vivre aussi longtemps !). J’ai donc versé, de juin 1998 à juin 2016, 8 856 € (41 € x 216 mois), soit 5 042 € de plus que le capital garanti, qui est resté à 3 814 € ; soit 5 042 € qui ont enrichi le Crédit du Nord à mes dépens. Si j’arrêtais maintenant les versements de 41 €, je ne toucherais que 2 308 €.

Que puis-je faire ? Y a-t-il une action possible ? J’ai écrit à Antarius – qui ne m’a pas répondu. Je compte sur vous pour faire une bruyante contre-réclame pour Antarius et pour le Crédit du Nord. »

 

irce 

Contrat souscrit auprès de l’Ircem

Si on arrête, on ne nous versera rien

« En mars 2003, j’ai souscrit une garantie obsèques avec mon mari à l’Ircem. Nous avons pris l’option 3 à 3 500 €, mais le problème, c’est que nous en sommes à 4 739,36 € et qu’au décès de l’un ou de l’autre, le survivant ne percevra jamais la totalité.

De plus, si je résilie le contrat maintenant, tout est perdu, on ne nous versera absolument rien, au décès de l’un ou de l’autre, de ce que nous avons payé à ce jour. A-t-on des recours pour défendre cela ? »

 

just
Contrat souscrit auprès de Just en famille

Nous sommes en attente du capital. On nous dit : dossier

perdu

« Depuis 3 mois, nous sommes en attente du capital-décès de la mutuelle Just en famille. Nous les avons appelés au moins vingt fois. Impossible d’avoir un responsable. On nous dit : “Dossier non reçu”, “dossier perdu”, “dossier en attente”, “dossier en traitement”.

Nous avons envoyé un mail, sans réponse. Nous avons envoyé un courrier en recommandé, avec réponse : “Demande de renseignement”, et seulement au bout de 3 mois : “Demande de certificat d’hérédité”. Mais nous voulons que le capital soit versé aux pompes funèbres, et non aux héritiers.

Nous aimerions obtenir votre aide afin de se sortir de cette situation. Le montant est d’environ 3 800 €. »

 

prevoir
Contrat souscrit auprès de Prévoir

Il serait bon de prévenir les personnes âgées

« Mon père, qui vient de décéder à l’âge de 92 ans, avait cotisé depuis 1996 pour une assurance obsèques, ce que nous, trois enfants héritiers, ignorions. Contactée, l’assurance en question (Prévoir Vie) a confirmé qu’il avait versé 11 911 €, mais qu’il ne serait reversé que 5 427 € à ses héritiers – ce qui ne couvre pas les frais, un comble – au motif qu’au-delà de 6 000 € les versements étaient à fonds perdu ! Aucune trace de courrier le prévenant que ce seuil avait été atteint ni de cette mention sur le document originel.

À la question : “Existe-t-il encore des contrats de ce genre en cours ?”, il nous a été répondu que ce contrat ne se faisait plus, mais qu’il existait encore des gens qui en “bénéficiaient” ! Lorsque je leur ai demandé de rembourser les 6 484 € disparus, ils m’ont répondu en m’envoyant un questionnaire “enquête de satisfaction” ! Il serait bon de prévenir les personnes âgées de ce genre de pratiques… »

 

prevoir
Contrat souscrit auprès de Prévoir

L’assureur reconnaît des primes manifestement exagérées

« Voici la copie de la lettre que j’ai adressée au responsable de la gestion des contrats Prévoir Quiétude :

C’est en toute discrétion que mon père a souscrit un contrat “obsèques” auprès de votre compagnie d’assurances en 1996 ; et nous ne l’avons appris qu’à la veille de son décès, en juin 2016. C’est également en toute discrétion que vous avez continué à percevoir mensuellement, de sa part, des primes à fonds perdu, depuis plusieurs années, d’après les renseignements que nous avons obtenus auprès d’une de vos collaboratrices que nous avons interrogée par téléphone. Nous aimerions avoir des explications concernant ce contrat.

Mon père a versé 11 911 €. Vous ne reversez que 5 427 € à ses héritiers (ce qui ne couvre pas les frais d’obsèques). Il reste donc un trop-perçu de 6 484 €. D’après votre collaboratrice, ce type de contrats ne se vend plus (!), mais il en reste encore en circulation !

Quand je dis “en toute discrétion vous avez continué de percevoir des primes”, je veux dire qu’aucun “conseiller” de votre assurance n’a pris le temps d’avertir cet homme de 92 ans qu’il jetait de l’argent par les fenêtres tous les mois, ni par téléphone, ni par courrier ; nous avons tout le courrier de votre compagnie à votre disposition.

Vous avez vous-même reconnu, dans votre courrier d’août 2016 adressé à notre notaire, “des primes manifestement exagérées ayant servi à financer le contrat…”. Nous vous demandons donc de restituer à ses héritiers ce trop-perçu de 6 484 €. »

 

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Contrat souscrit auprès d’UCR

11 000 € versés, 1 921 € récupérés

« Après le décès de notre père, en août 2000, ma mère, alors âgée de 75 ans, a géré seule ses affaires pour ne pas nous ennuyer. Aujourd’hui, des difficultés physiques l’ont décidée à se placer en maison de retraite. En classant ses papiers, nous avons eu la surprise de constater qu’elle avait souscrit une assurance obsèques en 2005, alors âgée de 80 ans.

Sa mutuelle, UCR, lui a fait miroiter les avantages de cette assurance, pour éviter à ses héritiers de devoir faire face aux frais importants inhérents à un décès, sans, bien entendu, lui dire qu’il fallait vite mourir pour que cette épargne soit réellement opportune :
– le 15 décembre 2005, signature du contrat, en toute confiance, pour un capital de 3 000 € ;
– la première cotisation annuelle, de 843,12 €, a été augmentée chaque année, pour atteindre 1 100,52 € (dernière cotisation 2016) ;
– soit un total d’environ 11 000 € versés à ce jour pour un capital-décès acquis au 1er janvier 2016 de 3 905,23 €, c’est-à-dire 35,5 % du montant versé.

Deux possibilités s’offrent à elle :
1) continuer à payer à fonds perdu jusqu’à son décès, que l’on espère le plus lointain possible ;
2) mettre fin à ce contrat, avec soit une valeur de rachat de 1 921,48 € en cas d’arrêt de paiement des cotisations et de demande de remboursement, soit une valeur de réduction de 1 792,11 € du capital-décès en cas d’arrêt de paiement des cotisations et de garde de l’argent jusqu’au décès.

Suite à notre intervention, et enfin consciente qu’elle s’appauvrissait d’environ 1 000 € chaque année (le capital acquis augmente d’environ 100 € par an pour une cotisation de 1 100 €), elle a décidé de mettre fin au paiement des cotisations et a choisi la valeur de rachat. Et donc, pour environ 11 000 € versés, 1 921,48 € ont été récupérés sur la base d’un montant au 31 décembre 2015, les cotisations payées en cours d’année n’intervenant pas dans le calcul du remboursement !

Tout cela n’est pas très honnête, même si c’est légal. Ne faudrait-il pas faire des campagnes publicitaires dans tous les médias pour que d’autres personnes ne se fassent plus piéger ? »

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