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TELEPHONES MOBILES

TÉLÉPHONIE MOBILE (ARCEP)

L’Arcep ne s’intéresse plus à la 3G

Publié le : 14/11/2016

L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a décidé de ne pas reconduire ses études de qualité de service mobile 2G et 3G pour se consacrer désormais entièrement à la 4G. Conséquence : la moitié des utilisateurs de mobiles ne disposeront plus d’informations pertinentes sur la qualité des services mobiles, pourtant utiles au moment de choisir son opérateur. L’UFC-Que Choisir a interpellé le président de l’Arcep.

Chaque année depuis 2014, l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes (Arcep) teste la qualité de service des opérateurs de téléphonie mobile. Pour cela, des équipes sur le terrain réalisent des dizaines de milliers de mesures afin d’évaluer la qualité des appels, la vitesse de connexion à Internet ou encore la fiabilité de l’envoi et de la réception de SMS. Ces données, rendues publiques au mois de juillet, donnent aux consommateurs des indications pour les aider à choisir leur opérateur. Elles entrent aussi en compte dans notre comparatif des opérateurs mobiles.

À l’avenir, ces données seront pourtant nettement moins fournies. L’Arcep a en effet décidé de mettre un terme aux études liées à la 2G et à la 3G pour se concentrer uniquement sur la 4G. Le nouveau cahier des charges entrera en vigueur dès la prochaine vague de mesures qui débutera début 2017. Pour l’UFC-Que Choisir, cette décision est clairement prématurée. Même si leur nombre a tendance à baisser, la moitié des possesseurs de mobile utilisent encore la 3G, selon les derniers chiffres de l’Arcep, soit parce qu’ils ne se trouvent pas dans une zone couverte par la 4G, soit parce qu’ils ne disposent pas d’un terminal 4G. Supprimer les études de qualité de service 2G/3G revient à les priver d’informations utiles liées à la qualité des réseaux. Qui plus est, la réallocation des ressources vers les tests 4G est loin d’être optimale, puisqu’elle ne permettra pas aux consommateurs de disposer d’informations plus localisées que celles publiées jusqu’à aujourd’hui.

Cette décision de l’Arcep est d’autant plus surprenante que toutes les associations de consommateurs qui ont pu s’exprimer lors de réunions avec l’Arcep se sont déclarées favorables au maintien de ces enquêtes 2G/3G, et qu’à aucun moment les opérateurs n’ont fait part ouvertement de leur volonté de les supprimer. Il semble que, par cette décision, l’Arcep souhaite pousser les opérateurs à déployer plus vite la 4G. Si l’intention est louable, il n’est pas normal qu’elle prive la moitié des possesseurs de téléphone portable du droit de savoir quel opérateur propose le meilleur service. Le président de l’UFC-Que Choisir a écrit au président de l’Arcep, Sébastien Soriano, pour lui faire part de sa déception.