UFC-Que Choisir Alès

WOK DE NOUILLES SAUTÉES AU POULET

 

Préparation : 15 minutes

Cuisson : 15 minutes

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Ingrédients pour 4 personnes : 1 paquet de nouilles aux oeufs Suzi Wan, 1 bocal de pousses de haricot mungo Suzi Wan, 4 blancs de poulet, 1 carotte, 1 oignon émincé, 2 cuil. à soupe de Sauce soja Suzi Wan, 3 cuil. à soupe de Nuöc Màm Suzi Wan, 2 cuil. à soupe d’huile végétale, 6 brins de persil plat, poivre.

1 – Coupez les blancs de poulet en lanières.

2 – Égouttez et rincez les pousses de haricot mungo.

3 – Pelez et émincez la carotte en fins bâtonnets.

4 – Faites cuire les nouilles suivant le mode d’emploi.

5 – Dans un wok ou une poêle, faites chauffer l’huile puis faites revenir les morceaux de poulet et l’oignon pendant 5 minutes en remuant.

6 – Ajoutez les carottes, les germes de soja, le nuöc màm, la sauce soja, le poivre, mélangez, couvrez et laissez cuire 10 minutes sur feu doux.

7 – Égouttez les nouilles, incorporez-les à la préparation, servez aussitôt avec du persil plat.

Astuce : pour gagner du temps, vous pouvez utiliser de la julienne de légumes surgelée.

Source: Pleine vie

31 janvier 2017

BUREAUX DE POSTE: l’EPIDEMIE DE FERMETURE S’ÉTEND

 

Discrètement, La Poste ferme des bureaux et ouvre des points relais dans des supermarchés et autres commerces. Et le mouvement va s’accélérer.

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C’est un mouvement discret qui se produit un peu partout en France : des bureaux de poste ferment leurs portes, ou vont le faire, provoquant la grogne des usagers et des élus locaux. Les médias locaux s’en font l’écho, que ce soit à Angoulême, à Rennes, à Saint-Étienne ou à Paris. La Poste remplace ces bureaux par des points relais installés dans des supérettes, chez des fleuristes ou dans des bureaux de tabac.

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Entamée de longue date en milieu rural, l’évolution touche désormais les villes. La Poste le reconnaît mais, interrogée par 60 Millions, elle refuse de communiquer des objectifs sur le nombre de fermetures envisagées.

De 14 000 à 9 000 en douze ans

Selon nos recoupements à partir de chiffres publiés par le groupe La Poste en différentes occasions, ce sont 404 bureaux qui ont fermé entre début 2016 et début 2017. Dans le même temps, le nombre de points postaux tenus par des commerçants (« relais poste ») ou par des mairies (« agences postales communales ») a augmenté de 541.

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La loi oblige La Poste à maintenir 17 000 « points de contacts » sur le territoire, mais ne prescrit pas la forme que ceux-ci doivent prendre. En 2005, quelque 14 000 d’entre eux étaient de « vrais » bureaux de poste. Aujourd’hui, il en reste moins de 9 000, soit 51,4 % du total – les autres sont des relais poste ou des agences communales. Au rythme actuel, les bureaux de poste devraient devenir minoritaires dans le réseau de points de contact avant le début de l’été prochain.

Sans la Banque postale

« Ces transformations permettent de maintenir la présence postale sur le territoire malgré la baisse de fréquentation », argumente un porte-parole. Chaque jour, environ 1,7 million de Français se rendent à un guichet de La Poste ou de l’un de ses partenaires, contre 2,7 millions il y a dix ans, selon la direction du groupe.

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Si le transfert chez un commerçant permet un accès à des horaires élargis, il n’offre pas la totalité des services postaux : les services de la Banque postale (retraits, mandats, conseils…) ne sont généralement pas accessibles. Et les syndicats de La Poste dénoncent régulièrement une « casse du service public », s’opérant au détriment de l’accompagnement des usagers les plus vulnérables.

À Paris, La Poste déménage au Franprix

Preuve que les fermetures dans les villes se multiplient, à Bordeaux, 8 des 31 « points de contact » postaux sont déjà chez des commerçants. À Reims, c’est 4 sur 17 et au Mans 2 sur 12, selon des données que nous avons extraites de l’annuaire des points de contact publié sur le portail open data de La Poste (chiffres actualisés en janvier 2017). La proportion est de 10 sur 100 dans le département très urbanisé de Seine-Saint-Denis, et de 25 sur 198 pour Paris, où le transfert se fait le plus souvent dans des supermarchés Franprix.

Malgré la surprise des usagers face aux fermetures, le mouvement devrait s’accélérer. Dans un rapport publié au mois de décembre, la Cour des comptes, constatant la chute rapide du volume de courrier, invitait La Poste à « accélérer la transformation de bureaux de poste en zone urbaine »…

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Source: 60 Millions

 

31 janvier 2017

MÉDICAMENTS – LA LISTE NOIRE A PRESCRIRE

Les médicaments d’utilisation courante font partie de la liste de « médicaments à écarter » mise à jour par la revue médicale Prescrire. Son directeur, Bruno Toussaint, pointe l’inertie des pouvoirs publics.

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Cette année encore, pas de Pilule d’Or. La revue médicale indépendante Prescrire, qui passe en revue l’intérêt de tous les nouveaux médicaments, a estimé qu’en 2016, aucun d’entre eux ne méritait d’être distingué. C’était déjà le cas l’an dernier. Seules deux molécules indiquées dans le cancer ont été « citées au palmarès ».

À l’inverse, il reste encore sur le marché français 82 médicaments qui n’y ont pas leur place, en raison d’un rapport bénéfice-risque défavorable. En clair, ils sont plus dangereux que bénéfiques pour la santé. Sur cette liste noire, mise à jour pour la 5année consécutive, figurent bon nombre de produits courants. Comme la pseudoéphédrine, un décongestionnant qui entre dans la composition de beaucoup des médicaments contre le rhume vendus en automédication dans les pharmacies, qui expose à des troubles cardiovasculaires graves, notamment s’il est pris par des personnes déjà fragiles. Nous l’avions mentionné dans notre article sur les produits à ne surtout pas prendre pour soigner les petites pathologies de l’hiver. La dompéridone, la molécule du Motilium, parfois prescrit dans la gastroentérite, est également pointée du doigt, en raison de troubles du rythme cardiaque et de morts subites, alors même que le bénéfice dans le traitement de la maladie est très limité. En 2014 déjà, Prescrire mettait en garde contre la dompéridone. Les médicaments anti-Alzheimer, depuis longtemps décriés et dont l’intérêt médical est enfin officiellement reconnu comme « insuffisant » par la Haute autorité de santé (HAS), sont aussi en bonne place de ce palmarès du pire. L’intégralité de la liste des médicaments à écarter est consultable sur le site prescrire.org.

Encore un exemple récent avec l’Uvestérol D

Le directeur de Prescrire, Bruno Toussaint, a dénoncé, lors de la conférence accompagnant la publication de cette liste, l’inertie des pouvoirs publics. Il a notamment regretté qu’il faille systématiquement des morts pour que les médicaments dangereux soient retirés de la circulation. Le dernier exemple en date étant l’Uvestérol D, probablement impliqué dans le décès d’un nourrisson en décembre dernier. Et quand il n’y a pas de morts, les autorités se contentent de déremboursements, qui limitent l’usage mais n’entraînent pas le retrait du marché. Aujourd’hui encore, en dépit des nombreux scandales liés aux médicaments, l’action publique est largement insuffisante.

 

28 janvier 2017

DEMANDE DE RETRAITE: LA NOUVELLE LISTE DES JUSTIFICATIFS

Pour obtenir une retraite, certains justificatifs sont

obligatoires. Le point sur les documents à ne pas oublier.

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L’Assurance retraite a mis à jour la liste des justificatifs à présenter pour obtenir une retraite de base (circulaire Cnav du 17 janvier 2017).

Désormais, la demande de retraite peut être déposée directement en ligne.

Le respect des délais de dépôt (au moins 4 mois avant le départ) et l’envoi de tous les justificatifs garantissent le versement de la pension dès le moment fixé.

Ce qui n’est plus demandé

Les futurs retraités n’ont à fournir de déclaration sur l’honneur de cessation d’activité.

Les justificatifs exigés pour toute demande de retraite

Quelle que soit la demande de retraite, l’assuré doit fournir des justificatifs en fonction de sa situation personnelle :

– le formulaire de demande de retraite complété et signé,

– la copie d’une pièce d’identité (carte nationale d’identité, passeport, titre de séjour en cours de validité…),

– une preuve de nationalité (livret de famille, copie de l’acte de naissance avec filiation, etc.),

– une pièce justifiant de l’identité des enfants (livret de famille complet…),

– un relevé d’identité bancaire,

– une photocopie du dernier avis d’imposition ou de l’avis de situation déclarative à l’impôt sur le revenu,

– une attestation de l’employeur ou les bulletins de salaires de la dernière année ;

– un décompte d’indemnités journalières (ou une attestation) délivré par la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) des deux dernières années ;

– une attestation de Pôle emploi des périodes de chômage pour la dernière année.

Les justificatifs spécifiques

Lorsque la demande porte sur une retraite soumise à des conditions particulières, des justificatifs spécifiques sont exigés.

C’est vrai dans plusieurs situations :

– pour la retraite au titre de l’inaptitude : un certificat médical et une notification d’attribution ou de rejet de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH),

– pour la retraite anticipée pour carrière longue ou au titre du handicap : une attestation de droit délivrée par la caisse de retraite de base,

– pour la retraite au titre de la pénibilité : la notification de consolidation médicale et une notification de rente (Assurance maladie ou MSA), ou un autre document justificatif,

– pour la retraite au titre d’ancien combattant, de prisonnier de guerre, de déporté ou d’interné : une carte de combattant et un état signalétique et des services,

– pour la retraite progressive : une attestation de l’employeur mentionnant la durée à temps complet et à temps partiel et une photocopie du contrat de travail à temps partiel,

– pour les assurés ayant fait face à un handicap ou à une maladie invalidante : toute pièce attestant du handicap ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 50 % ou d’un handicap d’un niveau comparable.

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Source: Pleine Vie

27 janvier 2017

AUTO, HABITATION: LE SCANDALE DES RADIES DES ASSURANCES

 

Accrochage, dégât des eaux… Plusieurs petits sinistres suffisent à être mis dehors par l’assureur. Même lorsque l’assuré est la victime. Injuste !

 

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C’est la double peine : après quelques sinistres sans gravité, une lettre de résiliation arrive. Un accrochage, deux bris de glace, et vous voilà remercié par l’assureur auto. En habitation, même chose : deux petits dégâts des eaux et un cambriolage peuvent entraîner la radiation. C’est injuste.

En assurance automobile, 60 Millions reçoit constamment le témoignage de conducteurs en colère. « Je suis pourtant un assuré idéal », estime par exemple Patrick, quinze ans de permis, sans un retrait de point ni le moindre retard de paiement. « J’ai eu le malheur qu’un automobiliste me percute à faible vitesse. J’ai écopé d’une hausse de 13 % en janvier. Et puis, huit mois après, rebelote sur un parking : cette fois, c’était l’éviction ! »

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Une pratique injuste, mais légale

Vous coûtez plus cher que vous ne rapportez ? Dehors, même si vous n’êtes responsable de rien ! Une pratique contraire à tout principe de mutualisation des risques. Mais qu’importe : les assureurs ont le droit de résilier à échéance après une multiplicité de sinistres.

Sur les 5,17 millions de résiliations enregistrées en automobile en 2015, plus d’un quart est le fait des assureurs : 4,7 % pour non-paiement de la prime et 23,4 % à cause de la sinistralité. Ce qui fait tout de même près de 1,2 million d’automobilistes invités à chercher un autre assureur auto !

Franchises hallucinantes

Autre conséquence : une inscription immédiate au fichier de l’Association pour la gestion des informations sur les risques en assurance (Agira). « Les compagnies nous refusent ou nous proposent des contrats à 1 000 € par an, avec des franchises hallucinantes. Juste à cause de ce fichage », témoigne Céline, inscrite avec son mari au fichier de l’Agira par leur assureur, la GMF.

GMF est d’ailleurs un assureur qui revient souvent dans les plaintes. La Garantie mutuelle des fonctionnaires semble avoir la résiliation très facile… « Le nombre de résiliés constaté pour cause de sinistralité excessive est sans doute d’abord une conséquence de la taille de nos portefeuilles », répond-on au siège. La GMF estime que le pourcentage des exclus, deux ou trois contrats pour mille, représente « un niveau très bas sur le marché ». Mais elle assume : « L’expérience montre que, statistiquement, la sinistralité passée est prédictive de la sinistralité future, avec ou sans responsabilité. »

Les nouvelles pratiques de « nettoyage de portefeuille » sont devenues plus subtiles. Le fils d’Annette a été menacé de radiation après trois sinistres dont il n’était pas responsable. On lui a proposé un marché. « Pour garder son assurance auto, on lui a imposé d’autres contrats dont il n’a évidemment nul besoin. »

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Restez, mais payez plus cher

Deuxième technique : la résiliation, suivie d’une offre plus chère et proposée par une compagnie du même groupe. Clarence est assurée à la GMF depuis trente-cinq ans, et son fils depuis deux ans. « Il a eu deux accrochages (responsables) qui ont entraîné un malus, et un accident non responsable dernièrement. Or, depuis, la GMF m’a contactée pour m’imposer l’assurance Joker, du même groupe. »

Un témoignage corroboré par d’autres. « Ce n’est jamais une solution imposée, réplique-t-on au siège de Covéa, qui détient à la fois la GMF et Joker Assur. Et cela permet aux assurés concernés d’accéder à une solution qu’ils pourraient avoir du mal à trouver eux-mêmes. »

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La loi Hamon tournée en ridicule

Sur quels critères les assureurs décident-ils de résilier ? Trois sont pour eux rédhibitoires : l’accident avec circonstances aggravantes (alcoolémie, stupéfiants, délit de fuite), le non-paiement de la cotisation et les multiples sinistres responsables. Mais lorsque les petits soucis s’accumulent, ça sent également le roussi pour l’assuré, même s’il n’y est pour rien. Il paiera plus cher, mais il peut aussi subir l’éjection directe. Dans trop de situations, certains assureurs choisissent cette décision radicale.

Conscients de cette dérive, le gouvernement et le Parlement ont imposé, via la loi Hamon, adoptée en 2014, l’obligation de fournir un motif dans la lettre de résiliation (article L. 113-12-1 du code des assurances). Cette « contrainte » est tournée en ridicule par certains assureurs. On a ainsi pu lire : « La résiliation à l’échéance est motivée par le fait que nous ne souhaitons plus assurer ce qui était couvert par votre contrat. »

Une solution a minima pour les automobilistes

Il est vrai que l’automobiliste pourra toujours, au pire, saisir le Bureau central de tarification (BCT) pour avoir une couverture en responsabilité civile. C’est-à-dire l’indemnisation des dommages qu’il pourrait causer. Mais c’est tout et c’est bien peu.

En assurance habitation, on constate exactement le même phénomène : des résiliations infligées à des assurés victimes de petits sinistres dont ils ne sont pas responsables – des dégâts des eaux, le plus souvent. Sauf que, dans cette situation, l’assuré ne peut pas (encore) solliciter le BCT pour être couvert. Ce qui peut être très préjudiciable lorsqu’on est locataire.

Pas d’assurance, pas de location

C’est le cas d’Anne-Lise. À chaque orage, l’eau ruisselle le long des murs. Après plusieurs déclarations, le couperet tombe : elle est exclue. « Le courtier chez qui je me suis rendue m’a expliqué que j’étais fichée comme une personne à risques. Il m’a fait un devis plus cher, avec une couverture moins bonne. Je suis une paria ! »

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Dans le pire des cas, le locataire peut se retrouver sans offre d’assurance, donc dans l’incapacité de fournir une attestation au propriétaire qui peut lui demandera, dès lors, de quitter les lieux. « Ma mère, 85 ans et veuve depuis neuf mois, a vu son assurance habitation vieille de cinquante ans résiliée parce qu’elle a eu trois sinistres en cinq ans (grêle et orage) », s’insurge Pierre, qui souhaiterait une loi interdisant ce genre de pratique à l’encontre de personnes âgées.

Une convention aux effets pervers

60 Millions a déjà alerté plusieurs fois sur ces situations, effets pervers d’une convention qui régit la profession. Appelée Convention d’indemnisation directe et de renonciation à recours (Cidre), elle prévoit que l’assureur du sinistré indemnise directement son client si les dommages matériels ne dépassent pas 1 600 €.

L’assureur ne se retourne pas contre l’auteur du sinistre, et ne recherche donc pas les causes du problème. Si bien que les travaux nécessaires peuvent ne jamais être entrepris, le responsable des faits n’est parfois même pas averti, et l’incident peut survenir régulièrement. Résultat : l’assureur, mécontent de mettre la main à la poche, éjecte son client !

La Maaf est souvent pointée du doigt

Conscients du problème, mutuelles et assureurs ont pris l’engagement, en mars 2015, de ne plus résilier les contrats des victimes de plusieurs dégâts des eaux. Malheureusement, force est de constater que des cas parviennent encore à 60 Millions. Un assureur, en particulier, est souvent pointé dans les courriers : la Maaf. La mutuelle affirme respecter strictement le mot d’ordre de la profession sur les multiples dégâts des eaux. « Un assuré résilié suite à des sinistres en multirisques habitation a forcément subi des sinistres d’autres natures », affirme-t-on au siège. Peut-être, mais est-ce forcément une raison de l’exclure ? L’assuré reste la victime d’un sinistre dont il n’est pas l’auteur (dégâts des eaux et autres), puis de l’exclusion…

Là encore, les pouvoirs publics ont tenté de venir à la rescousse des exclus. Depuis l’adoption de la loi Alur du 24 mars 2014, le BCT peut en principe désigner d’office un assureur contraint de couvrir la responsabilité civile pour l’assurance habitation. Les copropriétaires, les syndicats de copropriétaires et, surtout, les locataires sont concernés. Mais le dispositif tarde à entrer en vigueur. L’instance qui décidera serait en cours de composition, nous indique-t-on.

La situation délicate des multisinistrés

Depuis, le gouvernement a choisi de faire confiance aux assureurs. « La diversité et la souplesse des formules proposées actuellement sur le marché de l’assurance des particuliers, multirisques habitation et automobile, devraient permettre, malgré tout, à chaque candidat à l’assurance de trouver des garanties adaptées à ses besoins et à sa situation financière, même s’il a fait l’objet d’une résiliation par son assureur », affirmait récemment la secrétaire d’État à la consommation Martine Pinville, à un député qui l’interrogeait sur le sujet.

Constat ou vœu pieu ? En tout cas, de nombreux « multisinistrés » ne trouvent aujourd’hui pas un tarif accessible d’assurance pour leur logement et leur véhicule, malgré les vertus supposées du marché.

Viré de votre assurance auto ! Que faire ?

Automobilistes, que faire si vous recevez une lettre de résiliation ? La plupart des assureurs, ou leurs filiales, proposent aux résiliés des contrats à des tarifs souvent élevés. Le recours à un comparateur en ligne peut permettre de faire le tri entre ces offres.

Dès lors que vous essuyez ne serait-ce qu’un refus d’une compagnie, il est possible de saisir le Bureau central de tarification (BCT). Il fixera la cotisation en fonction du tarif de référence de l’assureur que vous aurez choisi, et le contraindra à vous couvrir pour un an au seul titre de la garantie obligatoire, c’est-à-dire la responsabilité civile (RC).

Pas de couverture en cas de vol, incendie, bris de glace, dommages subis par le conducteur… et des démarches longues et fastidieuses pour une si faible couverture expliquent que seuls 320 assurés ont recouru au BCT en 2015.

Dans tous les cas, si un particulier s’estime résilié injustement, il peut, en dernier recours, saisir la Médiation de l’assurance.

Source: 60 millions

27 janvier 2017

CARTE INTERACTIVE UFC – QUE CHOISIR SUR L’EAU DU ROBINET EN FRANCE

Mieux préserver la ressource pour une cons’eau sans

modération !

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A l’occasion du lancement de sa nouvelle carte interactive sur la qualité de l’eau potable en France, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui une étude montrant que si près de 96 % des consommateurs peuvent boire leur eau en toute confiance, 2,8 millions ont en revanche une eau polluée notamment par les pesticides, les nitrates ou le plomb. Ce constat globalement positif, s’agissant de l’eau distribuée, ne saurait masquer la triste réalité de ressources en eau massivement polluées nécessitant de coûteuses campagnes de dépollution. Si la consommation de l’eau du robinet doit être encouragée, les Pouvoirs Publics doivent urgemment renforcer la politique de l’eau.

 

Sur la base des résultats officiels du Ministère de la Santé, l’UFC-Que Choisir a passé au peigne fin les réseaux de distribution des 36.600 communes de France, pour la totalité des 50 critères réglementaires. Le résultat global se révèle très satisfaisant, puisque l’eau distribuée à 95,6% des consommateurs français respecte haut la main la totalité des limites réglementaires(1)  et ce tout au long de l’année. Encore trop de consommateurs cependant sont desservis par une eau polluée. Revue des principales pollutions :

  • L’agriculture toujours première cause de pollutions : Les pollutions agricoles occupent les deux premières places de ce triste palmarès, avec tout d’abord les pesticides qui constituent de loin la première cause de non-conformité (5% des réseaux de distribution dans 2271 communes). Ils contaminent l’eau desservie à près de 2 millions de consommateurs principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive. Mais ils affectent également les réseaux de certaines villes : Tremblay en France (2 des 3 réseaux de distribution), Sens (3 des 4 réseaux de distribution), Lens, Tarbes, Auch …  Viennent ensuite les nitrates (0,8% des réseaux contaminés dans 370 communes) qui polluent l’eau de près de 200.000 consommateurs, notamment dans le Loiret, la Seine et Marne, l’Yonne, l’Aube, la Marne, le Pas de Calais et la Somme.
  • Des bactéries en zone de montagne : les contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations, constituent la 3e pollution la plus fréquente (0,7% des réseaux dans 253 communes) et concernent de l’ordre de 200.000 consommateurs. Si aucune ville n’est touchée, ces contaminations sont en revanche plus particulièrement rencontrées dans les petites communes rurales de montagne : Pyrénées, Massif Central et Alpes.
  • Alerte sur les composants toxiques des canalisations : Sur l’ensemble de la France, 3 % des analyses réalisées dans les logements font apparaitre la présence de plomb, de cuivre, de nickel ou de chlorure de vinyle, relargués par des canalisations vétustes ou corrodées. Dans le cas du plomb, ces logements sont plus particulièrement situés dans les centres anciens : Nice, Toulon, Dijon, Avignon, Créteil, La Rochelle, Albi, St Brieuc … Mais ces pollutions restent les plus mal mesurées car du fait d’un très faible nombre de prélèvements (15 en moyenne par ville pour les communes citées, sur la période de deux ans et demi), ces analyses isolées ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs.
  • Gare à la bonne qualité en trompe l’œil : Bien qu’à l’échelle de la population française ces différentes pollutions soient limitées, elles restent cependant d’autant moins acceptables que l’alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués. Si l’eau de 97% des consommateurs échappe aux pesticides par exemple, ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques, mais parce que l’eau subit de coûteux traitements de dépollution. Or 87%de cette dépollution est financée par les consommateurs contre seulement 6% par les agriculteurs(2), en application de l’inadmissible principe du ‘’pollué-payeur’’ ! Quant aux canalisations, si beaucoup de réseaux de distribution échappent à la sanction d’une non-conformité en plomb ou en chlorure de vinyle, c’est souvent à la faveur d’analyses en trop faible nombre, voire inexistantes.

Alors qu’un consommateur sur deux déclare consommer de l’eau en bouteille quotidiennement et que les industriels entendent faire croître ce marché, l’UFC-Que Choisir, forte d’une très bonne qualité de l’eau potable et promotrice d’une consommation responsable, appelle les consommateurs à préférer l’eau du robinet.

Par ailleurs, soucieuse de préserver cette ressource si précieuse, l’Association demande aux Pouvoirs Publics :
– Une réforme en profondeur de la politique agricole de l’eau, par une véritable mise en œuvre du principe ‘pollueur – payeur’ dans le calcul des redevances de l’eau, au moyen d’une augmentation de la taxation des pesticides et des engrais azotés et par un soutien financier aux agricultures biologiques et intégrées,

– Un audit national des composants toxiques des canalisations pour estimer le niveau d’exposition des consommateurs et, dans le cas du plomb, une aide aux particuliers pour le remplacement de leurs canalisations.
Chaque consommateur peut accéder librement à la carte interactive et synthétique de la qualité de l’eau.

 Consultez notre étude sur le thème « Où peut-on boire de l’eau du robinet en France et comment préserver cette ressource? » (PDF-1518 Ko)

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Carte de la qualité de l’eau

Une clarification s’impose !

Face aux réactions des agriculteurs, des municipalités, des professionnels de l’eau en bouteille et de l’interrogation de certains consommateurs suite à notre étude sur la qualité de l’eau du robinet et la carte interactive qui l’accompagne, il importe de revenir sur cette étude afin de dissiper tout malentendu et couper court aux idées reçues. La présentation de la carte a d’ailleurs été revue à cette fin.

En tant qu’association de consommateurs, l’UFC-Que Choisir a souhaité donner aux consommateurs une information simple et synthétique sur la qualité de l’eau à la sortie du robinet, et non sur la seule qualité du réseau public puisque les canalisations privées peuvent également impacter la qualité de l’eau.

Dans ce cadre, l’étude de l’UFC-Que Choisir ne repose pas sur ses relevés propres mais bien sur les relevés réalisés par les Agences régionales de santé (ARS) entre février 2014 et août 2016 pour les 50 critères réglementaires de conformité, et disponibles sur le site du ministère de la Santé. Il faut savoir que sur 50 critères réglementaires, 45 concernent la qualité intrinsèque de l’eau et 5 ont trait à des pollutions liées aux composants des canalisations migrant dans l’eau – plomb, nickel, cuivre, épichlorhydrine, chlorure de vinyle (PVC). Or, si les relevés officiels concernant les 45 critères de la qualité intrinsèque de l’eau sont nombreux, c’est loin d’être le cas pour les 5 autres.

Le problème des composants toxiques des canalisations

Pour ces critères, les relevés sont souvent effectués à la sortie du robinet des consommateurs et sont très peu nombreux. Il n’est donc pas possible de connaître l’ampleur de la population concernée car on ignore si le problème vient du réseau public ou des canalisations privées ni, compte tenu du très faible nombre de relevés, l’ampleur du problème. C’est la raison pour laquelle nous avons, sous la carte de la qualité de l’eau, ajouté une notice « Important : *pour la recherche du plomb, du cuivre, du nickel, du chlorure de vinyle et de l’épichlorhydrine, le prélèvement de l’eau se fait fréquemment au robinet des consommateurs. Par conséquent, leur présence dans une analyse ne signifie en aucun cas que cette pollution affecte l’ensemble du réseau ou de la ville, car elle peut ne concerner par exemple que certains branchements du réseau, certains immeubles ou logements. » Afin de souligner davantage le fait qu’il n’est pas possible de déterminer l’ampleur de la population concernée tout en maintenant l’alerte sur toutes les non-conformités relevées, la présentation de la carte pour les villes concernées a été revue : le pictogramme global sur la ville est coloré en fonction du résultat obtenu sur les 45 critères relatifs à la qualité intrinsèque de l’eau et, s’il existe une non-conformité relevée sur l’un des 5 critères liés aux canalisations, un panneau « attention » a été intégré.

Il importe néanmoins de rappeler que les résultats restent les mêmes et que l’alerte sur les problèmes de conformité demeurent. Pour les habitants des communes concernées qui s’interrogent sur la conduite à tenir, l’UFC-Que Choisir, après avoir rappelé les bons réflexes à adopter s’agissant de l’eau potable (voir encadré), indique que, si le problème ne provient pas du réseau public (suite à la publication de la carte, certaines communes ont indiqué qu’il y avait effectivement des problèmes de chlorure de vinyle ou de plomb sur leur réseau) mais des canalisations privées, il est possible de demander un diagnostic de ses canalisations à un laboratoire agréé par le ministère de la Santé (liste disponible sur le site des DDASS) ou accrédité par le Cofrac pour ce type d’analyse (pour une centaine d’euros). Sont plus particulièrement concernés les habitations et immeubles anciens (construits avant les années 50). En tout état de cause, au vu du faible nombre d’analyses,  l’UFC-Que Choisir ne peut manquer de maintenir son appel à ce qu’un audit soit réalisé sur le sujet afin de quantifier l’exposition des consommateurs au problème de ces composants toxiques, et que des aides, notamment des agences de l’eau, soient allouées pour aider, sous condition de ressources, les propriétaires privés et copropriétaires concernés à renouveler leurs canalisations.

Pollution agricole

Alors que l’étude pointe les pesticides comme le premier polluant, et de loin, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), le syndicat des fabricants de produits phytosanitaires, n’a pas manqué de réagir en affirmant d’une manière quelque peu expéditive que la détection de traces infimes de produits phytosanitaires ne serait en aucun cas révélatrice d’un quelconque risque pour les populations. L’UIPP oublie de préciser que c’est en fonction de la nature de la molécule, du niveau de dépassement et de sa durée que l’Agence régionale de santé définira les mesures de gestion. Or, ces mesures de gestion peuvent aller d’une simple dérogation sans restriction de consommation (cas le plus fréquent), à une interdiction de consommation pour les consommateurs fragiles (femmes enceintes, nourrissons), voire une interdiction totale de consommation. Il faut par ailleurs rappeler que les normes actuelles ne tiennent pas compte du fait que certains pesticides pourraient être des perturbateurs endocriniens actifs à des doses extrêmement faibles. Or, les perturbateurs endocriniens sont aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique.

Eau en bouteille vs eau du robinet : le match n’est pas à rejouer !

Dernier élément, et non des moindres, alors que l’étude entend souligner que l’eau potable est bien plus économique et écologique que l’eau en bouteille, la Chambre syndicale des eaux minérales nous répond que « l’eau minérale naturelle et l’eau du robinet sont des produits différents et ne peuvent donc avoir le même prix ». C’est pourtant bien pour une même utilisation quotidienne que les deux eaux sont en concurrence et c’est de notre devoir, en tant que promoteur d’une consommation responsable, de rappeler que l’on paye l’eau en bouteille 65 fois plus cher en moyenne ! S’agissant de l’impact environnemental de l’eau en bouteille, ce syndicat allègue que « l’eau minérale naturelle est acheminée par des camions toujours plus économes en énergie et des modes de transport alternatifs (train, ferroutage ou fluvial). La bouteille en PET est 100 % recyclable et 60 % d’entre elles sont recyclées ». Or, ce n’est pas parce que le PET utilisé pour la fabrication des bouteilles serait recyclé à 60 % que cela le met à égalité, loin de là, avec l’eau du robinet : la mise en décharge, le tri, le recyclage, la fabrication de nouvelles bouteilles et bien sûr leur transport constituent autant d’étapes à l’origine de gaz à effet de serre.

Si la présentation de notre carte de l’eau a été revue, les résultats et le message principal de cette campagne demeurent les mêmes : la consommation responsable est de boire l’eau potable. Mais pour que tout le monde franchisse le pas, et que toutes les craintes soient dissipées, les pouvoirs publics nationaux ont un rôle à jouer pour préserver en amont la ressource aquatique des pollutions (agricoles, industrielles, etc.), mais aussi pour s’assurer que les consommateurs ne sont pas exposés à des composants toxiques via des canalisations anciennes et corrodées.

Eau potable : les bons réflexes

Laissez couler l’eau quelques instants avant de la boire. Dans le cas où l’odeur est marquée, il suffit de laisser l’eau s’aérer, par exemple dans une carafe ouverte.

Lorsque la concentration en nitrates est comprise entre 50 et 100 mg/l, l’eau ne doit pas être consommée par les femmes enceintes et les nourrissons. Si elle est égale ou supérieure à 100 mg/l, l’eau ne doit être utilisée pour aucun usage alimentaire.
Lorsque l’eau est très alcaline (pH supérieur à 9), il est déconseillé de l’utiliser pour la toilette, car elle peut être irritante pour l’œil ou la peau.

 

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Notes

(1) Ensemble des limites de qualité définies dans l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique – NOR: SANP0720201A.

(2) Les agences de l’eau et la politique de l’eau : une cohérence à retrouver’ – Rapport public annuel 2015 – Cour des Comptes –  février 2015

26 janvier 2017

DES RÉSIDUS TOXIQUES DANS LES COUCHES POUR BÉBÉS

Questions sur les substances toxiques retrouvées dans

les couches pour bébé

Notre centre d’essais révèle la présence de traces de molécules potentiellement toxiques dans des couches-culottes jetables pour bébés.

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Parce que leur organisme est immature et en plein développement, les bébés et jeunes enfants sont très sensibles aux molécules toxiques. Surtout quand ces substances indésirables sont au contact des fesses du bébé, une zone très particulière de leur anatomie.

60 Millions de consommateurs avait déjà dénoncé en 2013 la présence de phénoxyéthanol – un conservateur potentiellement toxique – dans des lingettes nettoyantes pour bébé.
 
Cette fois, nous avons voulu vérifier si les couches pour bébé étaient, elles, exemptes de substances indésirables. Malheureusement, nos résultats sont loin d’être rassurants.

Les résultats complets de nos tests

Tous les résultats de notre essai sur les couches-culottes sont disponibles dans le numéro de février 2017 de 60 Millions de consommateurs. En complément de ce dossier, retrouvez le guide pour bien protéger son bébé des composés indésirables cachés dans les jouets, les produits d’hygiène, l’alimentation et l’équipement de la chambre.

Des traces de glyphosate, de dioxines, de HAP…

Nos analyses, réalisées sur 12 modèles de couches jetables pour bébé, révèlent la présence de substances potentiellement toxiques dans la plupart des modèles, qu’il s’agisse de couches de marques leader ou de marques de distributeur, conventionnelles ou écologiques.

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Des résidus de glyphosate (le principe actif de l’herbicide Roundup) et d’autres pesticides ont ainsi été détectés dans certaines références. Ce qui interpelle, car la plupart de ces pesticides sont classés « cancérogènes probables » ou « cancérogènes possibles » par des organismes qui font autorité dans ce domaine.

Dans d’autres couches (ou dans les mêmes), ce sont des traces de dioxines – et de molécules de la même famille – ou d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui ont été mises en évidence. Autant de composés dont le potentiel toxique est, là encore, étayé scientifiquement. Et la liste des molécules indésirables que nous avons retrouvées dans les couches bébé ne s’arrête pas là…

Tolérance zéro, par principe de précaution

Dans tous les cas, les concentrations restent en deçà des seuils fixés par la réglementation – quand de tels seuils existent… Mais parce que cette exposition concerne des nourrissons et s’exerce au niveau du siège des bébés, le principe de précaution doit prévaloir. Tout résidu potentiellement à risque doit être écarté des couches pour nourrissons ! Cet objectif est atteignable, puisque deux références de notre essai n’incorporent aucune des molécules préoccupantes recherchées.

On rappellera aussi que ces résidus potentiellement toxiques viennent s’ajouter à d’autres substances à risque auxquelles sont exposés les bébés et les enfants via différents produits de consommation courante présents dans leur environnement (jouets, produits d’hygiène, aliments…).

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Du plastique au contact de la peau de bébé

Outre la présence de résidus indésirables, notre étude révèle aussi la véritable composition des couches pour bébé. Contrairement à ce que leur couleur laisse penser, les couches jetables n’incorporent généralement pas de coton. Une couche conventionnelle, c’est avant tout de la cellulose, une fibre issue du bois, et différentes matières plastiques.

Pampers vante le voile « doux comme de la soie » placé au contact des fesses du bébé ? Ce voile est en fait constitué de plastique, en l’occurrence du polypropylène. Les couches écologiques incorporent davantage de matières premières naturelles ? Peut-être. Mais dans une couche « verte », bébé est aussi assis sur du plastique. Les parents, à qui il ne viendrait pourtant pas à l’idée d’habiller leurs rejetons avec des sous-vêtements en plastique, apprécieront…

Les parents ont le droit de savoir

Pour garantir la sécurité des nourrissons et la bonne information des consommateurs, il est nécessaire de mettre en place une réglementation spécifique pour cette famille de produits, afin d’instaurer des contrôles plus stricts et d’obliger les fabricants à afficher la composition précise de leurs produits sur les emballages. Car compter sur la bonne volonté des industriels ne porte pas ses fruits.

Pour preuve : depuis un an, 60 Millions réclame l’affichage de la liste d’ingrédients sur les paquets de protections périodiques féminines… sans résultat. Pour rappel, les tampons et serviettes hygiéniques, dans lesquels nous avions également détecté des résidus potentiellement toxiques, sont conçus selon des procédés de fabrication qui se rapprochent de ceux des couches pour bébé.

 

Le magazine « 60 millions de consommateurs » a retrouve

des substances douteuses dans dix des douze gammes

de couches qu’il a testées. 

Le magazine « 60 millions de consommateurs » a publié une enquête inquiétante sur les produits retrouvés dans les couches-culottes, le 24 janvier 2017.

La nouvelle n’est pas très rassurante pour les parents d’enfants en bas âge. Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées dans de nombreuses couches-culottes, assure le magazine 60 Millions de consommateurs, dans une enquête publiée mardi 24 janvier.

Si ces produits ont été détectés en faible quantité, le magazine réclame leur bannissement au nom du principe de précaution. D’autant que, contrairement à certains produits cosmétiques ou hygiéniques, la présence de ces substances n’est pas obligatoirement inscrite sur les emballages des couches. Faut-il s’inquiéter ? Comment faire son choix ? Franceinfo fait le point.

Quelles sont les substances retrouvées dans les

couches ?

Le magazine a testé douze références de couches-culottes « représentatives du marché ». Parmi elles figurent plusieurs produits vendus sous les marques Pampers, Carrefour ou Leclerc. Après analyses, seules deux gammes de couches ne comptent pas de molécules à la toxicité suspectée ou avérée. Il s’agit des couches « Mots d’enfants » de la Marque Repère vendue dans les magasins Leclerc et de la gamme « Love & Green ».

Dans les dix autres couches, des résidus de différents produits toxiques ont été retrouvés en très petite quantité. Sur la liste figurent le glyphosate, détecté dans les couches « Carrefour Baby Eco Planet », ainsi que d’autres pesticides dans les couches de la gamme « Pampers Baby Dry ». On retrouve aussi dans presque toutes les couches des composés organiques volatils (COV), qui entrent dans la conception de multiples produits industriels.

Sont-elles dangereuses ?

Le glyphosate est connu du grand public comme étant le principe actif du désherbant Roundup. Il est classé depuis peu comme « cancérogène possible » par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et peut aussi s’avérer allergisant et irritant pour la peau et les muqueuses, note le magazine. Il en est de même pour les autres types de pesticides retrouvés dans certaines couches, classés « cancérogènes possibles » par le Circ et l’Agence américaine de protection de l’environnement.

Les composés organiques volatils (COV), que l’on retrouve dans neuf des douze gammes testées, peuvent aussi provoquer des irritations de la peau et des muqueuses. Ils peuvent également avoir des conséquences sur le système pulmonaire lorsqu’ils s’évaporent. « Les teneurs en COV restent très faibles dans tous les cas, note 60 millions de consommateurs. Mais compte tenu des soupçons de toxicité qui pèsent sur ces molécules, leur présence n’est pas souhaitable, même à l’état de trace. »

Heureusement, toutes les substances repérées sont présentes en-dessous des seuils fixés par la réglementation (quand de tels seuils existent). Mais les nourrissons sont « particulièrement sensibles aux substances toxiques » et « le principe de précaution doit prévaloir », plaide le magazine.

Les couches écologiques sont-elles plus sûres ? 

Pas forcément. A part les couches « Love & Green », toutes les autres gammes de couches écologiques comportent de nombreux résidus de substances toxiques. Les couches « Carrefour Baby Eco Planet » contiennent par exemple à la fois du glyphosate, des composés organiques volatils et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des polluants industriels classés potentiellement cancérogènes, selon 60 millions de consommateurs. Elles sont les moins bien classées du test.

Les couches-culottes sont essentiellement composées de cellulose, une fibre issue du bois. Les substances toxiques pourraient provenir des solvants et des produits servant à la blanchir. « Pour que les couches écologiques deviennent une vraie alternative, les fabricants doivent s’appuyer sur un cahier des charges rigoureux qui garantira la qualité des matières premières et, surtout, l’absence de traitement à risques toxiques, pour l’environnement comme pour les bébés », conclut le magazine.

Source: 60 millions

26 janvier 2017

COLORANT E171

Un additif sous surveillance

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Des chercheurs viennent de montrer que les rats à qui ils avaient administré le colorant E171 à des doses similaires à celles que nous consommons développaient des troubles du système immunitaire et des lésions précancéreuses. Le gouvernement a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour qu’elle se prononce sur l’existence d’un risque chez l’homme.

 

Très présent dans les chewing-gums et les M&M’s mais aussi dans d’autres confiseries, des laitages aromatisés ou des plats cuisinés, le colorant E171 est prisé de l’industrie agroalimentaire. C’est sa taille en partie nanométrique qui a attiré l’attention des chercheurs. Infiniment petites, les nanoparticules ont des propriétés particulières, dont celle de pouvoir pénétrer à travers les barrières physiologiques de l’organisme, et leur comportement imprévisible justifie une vigilance accrue.

Pour la première fois, des scientifiques ont utilisé cet additif tel qu’introduit dans les produits alimentaires – ils l’ont acheté chez un fabricant d’ingrédients – et aux doses moyennes ingérées par les consommateurs. Deux types d’exposition ont été testés : pendant une semaine en administration quotidienne unique et pendant cent jours de façon fractionnée dans l’eau de boisson.

Première constatation : le E171 pénètre la paroi de l’intestin et passe bel et bien dans le sang puisqu’on en retrouve trace dans le foie des rongeurs. Deuxième découverte : au bout de sept jours, on constate des phénomènes qui signent un abaissement des défenses immunitaires. Et enfin, des lésions précancéreuses se forment chez 40 % des animaux et de telles lésions induites volontairement voient leur développement accéléré par l’additif. « On ne peut pas extrapoler sur cette seule base et conclure que le dioxyde de titane est cancérogène pour l’homme, précise Fabrice Pierre, directeur de recherche à l’unité Toxalim de l’Inra (Institut national de recherche agronomique), un des responsables de l’étude. Mais cela justifie clairement qu’une étude de carcinogenèse selon les lignes directrices en vigueur soit désormais menée, avec une attention particulière portée aux effets sur l’immunité. »

Devant ces conclusions inquiétantes, les ministres de l’Économie, de la Santé et de l’Agriculture ont saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin de déterminer si le colorant E171 présente un risque pour les consommateurs. Les conclusions sont censées être rendues d’ici deux mois mais on voit mal comment l’Anses pourrait se prononcer sur cette question dans un laps de temps si court.

En attendant, on peut toujours traquer le E171 sur les étiquettes, d’autant que la plupart des produits qui en contiennent sont des confiseries qu’on peut aisément éviter de consommer. Le dioxyde de titane sous forme nanométrique est également utilisé dans d’autres produits de consommation courante, notamment les cosmétiques où il peut jouer le rôle d’opacifiant et surtout de filtre solaire. Il est alors indiqué dans la liste d’ingrédients sous le nom de titanium dioxide. Son passage dans le sang après application sur la peau n’est pas exclu.  

 

26 janvier 2017

POIDS DES ALIMENTS…………

Poids des aliments : parfois le paquet ment

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Fruits, légumes, épicerie… Nous avons pesé un millier de produits préemballés. Et les erreurs, nombreuses, sont rarement en faveur du consommateur.

 

Yaourt, boîte de thon, paquet de farine, barquette de fraises, sac de courgettes, tablette de chocolat… Quel que soit l’aliment préemballé, son poids est parfois plus léger que celui qu’indique l’étiquette. Ces « erreurs » ont le don d’énerver les consommateurs ; en attestent les nombreuses plaintes que reçoit la rédaction de 60 Millions. À la caisse, le consommateur doit effectivement être certain de bien « en avoir pour son argent ». Or, ce n’est pas toujours le cas.

Un millier de produits sur la balance

Pour savoir dans quelle mesure les fabricants étaient vertueux, nous avons fait peser en laboratoire un millier de produits préemballés de grande consommation, secs (pâtes, riz, farine, céréales de petit-déjeuner…) et frais (fruits et légumes), à raison de cinq échantillons par référence.

Il faut savoir que les fabricants bénéficient d’une petite marge de manœuvre, strictement encadrée. Ainsi les produits affichant un poids de 1 kg net ont droit à une erreur de 15 g en moins : seul un paquet de farine ou de sucre pesant moins de 985 g sera donc considéré comme défectueux. Pour les petits conditionnements comme les sachets d’épices, l’erreur tolérée est proportionnellement plus importante que pour les grandes quantités.

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Bananes, oranges et déceptions

Si les écarts de poids (au-delà de la marge autorisée) que nous avons observés demeurent modestes, certaines familles de produits sont particulièrement épinglées. Globalement, les plus mauvais élèves se trouvent parmi les fruits. Ainsi, sept de nos dix sachets de bananes s’avèrent trop légers. Les filets d’orange ne font pas mieux : huit références sur dix ne sont pas satisfaisantes. Cette étrange disparité pondérale tiendrait, en partie, à une perte d’eau des fruits et légumes au fil du temps.

Déception également au rayon des farines, avec un tiers des paquets trop légers – au-delà de l’erreur tolérée. À l’inverse, on peut avoir de bonnes surprises avec des contenus plus généreux que prévu, par exemple avec le sucre.

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Négligence des fabricants et des distributeurs

Lors de la fabrication d’un lot, les industriels ont pour recommandation de réaliser un emplissage régulier et un contrôle des instruments de pesage au moins une fois par heure. Les autocontrôles, c’est bien… sauf qu’ils ne résistent pas toujours aux résultats des contrôles officiels.

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En 2016, suite à la visite inopinée de 720 établissements, les inspecteurs de la Répression des fraudes ont ainsi observé un poids non conforme pour 50 % des produits à quantité variable comme les fruits et légumes. En particulier lorsque la pesée était faite par le magasin.

L’une des explications tiendrait au poids de l’emballage, souvent pris en compte lors de la pesée – alors que le client doit seulement payer la quantité nette de l’aliment. Faire payer l’emballage constitue une tromperie au sens de l’article L. 441-1 du code de la consommation. S’il semble peu probable que ces erreurs soient commises délibérément par les fabricants ou les distributeurs, elles pointent leur manque de vigilance et de rigueur lors des autocontrôles.

Les résultats complets de notre enquête

Découvrez les résultats détaillés de nos pesées, pour chaque famille de produits, dans le numéro de février 2017 de 60 Millions de consommateurs.

Source: 60 milions

25 janvier 2017

VOITURES ÉLECTRIQUES TESLA

La recharge devient payante

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L’utilisation d’une station de recharge superchargeur Tesla est désormais payante pour tout modèle immatriculé après le 15 janvier. La marque justifie cette contribution afin de pouvoir développer le réseau de superchargeurs sur le territoire.

Les propriétaires de Tesla, Model X, Model S et bientôt de Model 3, commandées après le 15 janvier 2017, doivent désormais payer la recharge sur les bornes de la marque, les superchargeurs. Toutefois, le constructeur livre ses voitures avec un « crédit » annuel de 400 kWh (de quoi parcourir environ 1 600 km) qui sera attribué tous les ans, à la date anniversaire de la voiture. Une fois ce forfait dépassé, la charge sera facturée 20 centimes d’euro par kWh. Tesla indique qu’à ce tarif, un trajet de Paris à Rome (environ 1 420 km) coûtera 60 €.

Le constructeur justifie l’instauration du paiement par le besoin de financer l’installation de nouveaux surperchargeurs afin de densifier son réseau. Ce dernier se compose, en France, de 330 bornes réparties sur 46 sites. À noter que pour les anciens propriétaires de Tesla ayant un modèle immatriculé avant le 15 janvier 2017, la recharge demeure gratuite. Anciens et nouveaux propriétaires peuvent bien évidemment recharger leur Tesla chez eux ou sur leur lieu de travail.

25 janvier 2017

Galettes de Blé Noir, Chèvre et Sarriette, Miel de Sapin du Jura et noisettes torréfiés

 

Recette de galettes de blé noir au chèvre et au miel de

sapin du Jura, un pur délice aux saveurs de caractère.

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Galettes de Blé Noir, Chèvre et Sarriette et Miel de Sapin

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Ingrédients pour 10 galettes : 300g de farine de Sarrasin, 1 oeuf, 75 cl d’eau + 30 cl le lendemain, 1 grosse pincée de fleur de sel,1 bûche de fromage de chèvre type Sainte-Maure, 1 bouquet de sarriette, Miel de Sapin du Jura Miel et Miels® à volonté, Noisettes à volonté.

La veille, mélanger dans une jatte la farine, l’œuf et le sel puis verser l’eau (75 cl) d’un coup et mélanger au fouet à main. Entreposer au réfrigérateur. Le lendemain, détendre la pâte avec à nouveau 30 cl d’eau et bien remuer pour obtenir une pâte onctueuse.

Le jour même, concasser grossièrement les noisettes, et les torréfier légèrement à sec, à la poêle. Effeuiller la sarriette et couper le fromage en copeaux. Réserver.

Cuire les galettes en les saisissant bien pour qu’elles soient moelleuses et en beurrant la poêle entre chaque. Les maintenir au chaud.

Déposer dans chaque assiette, une galette pliée en quatre, agrémenter de copeaux de chèvre, sarriette, noisettes. Arroser d’un généreux filet de Miel de Sapin du Jura.

Miel de Sapin du Jura

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Retrouvez toute l’authenticité et le caractère du massif du Jura concentré dans ce miel de Sapin dont la récolte nécessite expérience et opiniâtreté. La robe sombre et la texture sirupeuse de ce miel de Sapin du Jura libèrent un arôme prononcé mêlant notes boisées et effluves résineuses

Source : Pleine vie

 

24 janvier 2017

LE DÉMARCHAGE TÉLÉPHONIQUE ET VOUS.

 

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Le nombre de consommateurs qui expriment leur ras-le-bol du démarchage téléphonique n’a jamais atteint de tels sommets. Il suffit de voir le succès de la dernière enquête de l’UFC-Que Choisir pour s’en convaincre. Avec près de 12 000 réponses, jamais un questionnaire n’avait autant mobilisé nos internautes. Et rarement un sujet aura tant fait l’unanimité contre lui.

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Le démarchage

Le problème principal vient de la quantité astronomique d’appels reçus : 4 en moyenne par semaine. Plus souvent présents à leur domicile et cibles privilégiées de certaines démarcheurs, les plus de 65 ans sont, avec 4,4 appels par semaine en moyenne, un peu plus touchés que le reste de la population. Qui plus est, le téléphone sonne principalement à des moments de la journée où les gens sont occupés, soit à l’heure du déjeuner et entre 17 et 20 heures. Dans la quasi-totalité des cas (96 %), les répondants ne sont pas clients des entreprises qui les démarchent.

Votre perception du démarchage

Les répondants sont nombreux à déplorer le ton agressif de certains téléopérateurs, leur obstination à les rappeler malgré leur refus et le fait que beaucoup cachent leurs réelles intentions derrière un faux sondage ou une pseudo-loterie, comme le prouve notre caméra cachée dans un centre de téléprospection. Pas étonnant, dans ces conditions, que tous les répondants sans exception trouvent le démarchage « agaçant » et que 91 % le jugent même « très agaçant ». Face à ces sollicitations, 62 % disent décliner poliment la proposition, 35 % raccrochent avant même que leur interlocuteur n’ait commencé à parler, voire ne décrochent pas. Ils ne sont que 2 % à écouter l’argumentaire du vendeur jusqu’au bout. Au final, seuls 8 % des répondants disent avoir déjà donné suite à une proposition faite par téléphone (rendez-vous, achat, souscription d’un abonnement ou autre).

Bloctel

La plupart des répondants connaissent la liste anti-démarchage Bloctel et la majorité de ceux qui s’y sont inscrits ont trouvé la procédure simple. En ce qui concerne l’efficacité du dispositif, en revanche, le bilan est plus mitigé. Si 60 % des inscrits à Bloctel ayant répondu à notre enquête disent avoir constaté une baisse du nombre d’appels depuis leur inscription, c’est le plus souvent dans une proportion négligeable. Ils sont seulement 18 % à trouver que les appels ont « beaucoup baissé ». Quant aux 40 % restants, ils n’ont pas vu de changement. 5 % ont même constaté une hausse du nombre d’appels depuis leur inscription. L’autre point noir concerne les réclamations : 29 % des personnes ayant signalé à Bloctel des numéros les ayant démarchés ont trouvé la procédure compliquée. Ils sont aussi nombreux à déplorer le fait de ne pas avoir été tenus au courant des suites données à leur plainte.

Le service Bloctel en pratique

Démarchage téléphonique

camera cachée dans un cenre de teleprospection (VIDEO)

Que se passe-t-il à l’autre bout de la ligne lorsqu’on est démarchés?? Pour le savoir, nous nous sommes infiltrés incognito dans l’équipe de téléprospection d’une société spécialisée dans la rénovation de l’habitat.

 

Lundi 5?décembre

11 h : « Ce n’est pas un travail facile »

Il aura suffi d’un CV amélioré et d’une lettre de motivation pour que le responsable du recrutement de la société nous appelle et nous fixe un rendez-vous deux jours plus tard au cœur d’une zone commerciale de la région parisienne. La responsable télémarketing nous accueille dans ce qui a dû servir un jour de showroom et nous amène au premier étage où une dizaine de jeunes téléprospectrices sont déjà au travail. Céline (1) entre dans le vif du sujet : « Votre travail consistera à appeler des gens pour les convaincre de fixer un rendez-vous avec l’un de nos commerciaux. Pour cela, vous vous appuierez sur ce script, dit-elle en tendant une feuille. Vous leur direz que nous nous implantons dans leur ville et qu’ils ont été sélectionnés pour participer à un tirage au sort pour gagner des fenêtres ou des volets. » Puis elle enchaîne sur les horaires (10 h 30-13 h/17 h 30-20 h du lundi au vendredi) et les conditions salariales (1 047 €/mois + primes en fonction du nombre de ventes générées). Notre manque d’expérience ? « Ce n’est pas un problème. Ce qu’il faut avant tout, c’est une bonne élocution et de l’envie, car ce n’est pas un travail facile. »

11 h 30 : « J’ai la rage »

La présentation terminée, Céline nous fait écouter des conversations en cours, notamment celles de Samia. « C’est une chance pour vous d’être appelée aujourd’hui, insiste celle-ci auprès d’une femme dubitative. Nous ne vous recontacterons pas une deuxième fois. » Après une longue réflexion, la dame accepte de participer au jeu. Mais la satisfaction de Samia est de courte durée. « Elle met deux minutes à se décider et, au final, elle me dit qu’elle est locataire, souffle-t-elle après avoir raccroché. J’ai la rage. »

 

Mercredi 7 décembre

10 h 30 : « On risque de grossir »

À la demande de Céline, nous revenons deux jours plus tard. À notre arrivée, l’équipe est en train de se faire remonter les bretelles. « Vous devez écouter les personnes, lance Céline. Si elles vous disent que changer leurs fenêtres n’est pas dans leurs projets immédiats, c’est que c’est dans leurs projets. Dites-leur qu’il s’agit juste d’une information, insistez sur le fait que l’on vient de province, que la société existe depuis vingt ans, qu’on est fabricant-installateur français. Tout cela contribue à les rassurer. Mais encore faut-il y croire. Dites-vous que si la personne dit oui, c’est pour vous et pas pour le produit. Avant d’ajouter : « Je vous rappelle que chacune d’entre vous qui générera cinq ventes touchera une prime de 400 € et que celles qui n’auront pas décroché de rendez-vous de la journée apporteront le petit-déjeuner demain. » « On risque de grossir », craint l’une de ses adjointes.

11 h 30 : « Le tirage au sort ? Un projet lointain »

Il est temps de passer nos premiers appels. Pendant que le système compose automatiquement un numéro, le nom et l’adresse de l’interlocuteur s’affichent. À chaque fois qu’une personne répond, nous déroulons notre argumentaire. À la fin de la communication, il faut qualifier l’appel selon la nomenclature suivante : « locataire », « refus » ou « répondeur ». Si les locataires et les personnes ayant décliné l’offre ne seront pas rappelés de sitôt, les numéros ayant hérité de la qualification « répondeur » seront automatiquement recomposés dans les jours suivants. Or, la responsable nous demande de classer aussi dans cette catégorie les prospects mécontents. « Comme cela, nous les rappellerons. Avec un peu de chance, ils seront dans de meilleures dispositions », nous explique l’adjointe de Céline. Avant de nous en dire plus sur le fameux tirage au sort : « Oh, c’est un projet lointain. Le but, c’est surtout de capter l’attention. »

12 h 30 : « Vous n’avez pas une voix de retraité »

Beaucoup de personnes sur répondeurs, une flopée de refus plus ou moins polis, quelques erreurs de numéro… après plus d’une heure passée au téléphone et une trentaine d’appels infructueux, le bilan n’est guère reluisant. Jusqu’à ce qu’un certain Paul nous dise que oui, vraiment, il aimerait bien gagner des volets. Comme convenu, nous passons la main à une collègue plus expérimentée pour qu’elle « valide l’inscription » et tente de caler un rendez-vous avec un commercial. « Puisque vous êtes intéressé par des volets, j’imagine que vous avez un projet de rénovation », lance-t-elle à Paul avant de lui faire miroiter des gains d’argent (« vous savez que vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % ») et de multiplier les compliments gratuits (« vous n’avez vraiment pas une voix de retraité »). Pourtant, après avoir raccroché, l’experte se montre sceptique. « Il a déjà fait faire deux devis pour ses volets. Comme nous sommes plus chers que les concurrents, je crains que cela ne soit pas très bon pour la suite. » À 13 h, Céline nous propose un contrat. Nous déclinons l’offre.

Tout sur le démarchage

23 janvier 2017

KUSMI TEA A LA CAMOMILLE

L’infusion riche en substances nocives

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Nos confrères du magazine allemand Stiftung Warentest révèlent que les sachets d’infusions à la camomille de la marque française Kusmi Tea contiennent de fortes doses d’alcaloïdes potentiellement cancérogènes. Une contamination due à la présence fortuite d’herbes sauvages dans les infusions. La marque a rapidement réagi en retirant la tisane du marché, en Allemagne comme en France.

 

380 fois la dose journalière acceptable pour un adulte ! La dose de contaminants retrouvés dans les sachets de camomille Kusmi Tea (1) analysés par Stiftung Warentest a de quoi faire frémir. Mardi 17 janvier, le magazine allemand de défense des consommateurs annonçait sur son site Internet avoir découvert dans des sachets de tisane à la camomille de la marque de thé haut de gamme Kusmi Tea des taux anormalement élevés d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (PA). Des composés susceptibles de provoquer des intoxications hépatiques et dont les propriétés mutagènes et cancérogènes ont été mises en évidence par des études chez l’animal. Bien qu’il n’existe pas de réglementation limitant la présence de ces composés toxiques, les autorités sanitaires allemandes (Bfr) recommandent de ne pas dépasser une exposition journalière de 0,42 µg/j pour un adulte de 60 kg (ou 0,11 µg/j pour un enfant de 16 kg). Un chiffre en adéquation avec les recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). 

Si la camomille ne contient pas naturellement d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, les résidus d’herbes sauvages récoltées avec la fleur de camomille (bourrache, marguerite…) peuvent contaminer les infusions en l’absence de tri.

Dans le cas présent, les analyses ont détecté la présence de 21 alcaloïdes pyrrolizidiniques (PA) sur les 28 recherchés par le laboratoire dans les sachets mousseline, avec une teneur totale de 161 µg de contaminants par sachet (soit 73,2 mg/kg). Ces alcaloïdes pouvant se dissoudre totalement dans la tisane, une seule infusion peut donc apporter au consommateur environ 380 fois la dose limite conseillée en PA !

Contactée par nos confrères,  la firme allemande d’Orientis – la société française qui possède la marque Kusmi – a dans un premier temps nié tout problème en arguant qu’un consommateur devrait « consommer plus de 1,6 kg d’infusion à la camomille, soit environ 730 tasses par jour, pour subir un effet secondaire ». Un raisonnement jugé incompréhensible par Jochen Wettach, responsable des essais comparatifs au sein du magazine allemand, qui estime « qu’il s’agit probablement d’une confusion de la part d’Orientis entre des données de l’Efsa portant sur les taux d’alcaloïdes susceptibles de provoquer une intoxication aiguë (immédiate) et les doses sans effet observable, beaucoup plus basses ».

Malgré ce démenti, la marque française procédait dès le lendemain au retrait des boîtes de Kusmi Tea Camomille actuellement sur le marché européen et sur son site Internet et annonçait saisir immédiatement l’Efsa afin qu’elle précise les normes à respecter.

Notes
(1) Kusmi Tea Camomille – 20 sachets mousseline, 44 g – Date d’expiration: 10/2019.
Numéro de lot du carton d’emballage LOT: 161031.
Numéro de lot du sachet : KUS163121.

 

22 janvier 2017

CANCER DU SEIN

 Nos réponses à vos questions

Entre bénéfice plus faible qu’espéré, faux positifs et surdiagnostic, le dépistage organisé du cancer du sein suscite de nombreuses interrogations quant à la conduite à tenir. Nos réponses.

Medicine and disease - mature woman examine her breast to prevent breast cancer

SOMMAIRE

Je viens d’avoir 50 ans et j’ai reçu un courrier m’invitant à

participer au dépistage organisé. En quoi consiste-t-il ?

Le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans. Cette tranche d’âge a été choisie car la majorité des cancers du sein se déclarent après 50 ans et que, au-delà de 74 ans, l’intérêt d’un programme collectif n’est pas établi. Les femmes concernées reçoivent une invitation tous les deux ans. Contrairement à un dépistage individuel, la mammographie est gratuite – mais vous devrez payer un reste à charge et peut-être des dépassements d’honoraires en cas d’examen complémentaire comme une échographie ou une biopsie – et seul un cabinet de radiologie agréé peut la pratiquer. Autre différence : si le premier radiologue ne trouve rien d’inquiétant, un second donne son avis. Cette procédure permet de détecter un petit nombre de cancers supplémentaires (environ 1 %). En revanche, il n’y a pas de double lecture lorsque le premier radiologue distingue une anomalie, alors que cela pourrait éviter des faux positifs. La décision de participer ou non au dépistage organisé vous appartient. Si vous souhaitez avoir l’avis de votre médecin, il devrait, idéalement, vous exposer ses bénéfices et ses risques sans infantilisation ou jugement. Pour vous décider, vous pouvez, entre autres, tenir compte de vos facteurs de risque personnels.

 

Quels sont les facteurs de risque ?

Bien sûr, il y a le fait d’appartenir à une famille génétiquement prédisposée (voir encadré) mais le suivi est alors spécifique. En revanche, un cas isolé survenu après 40 ans dans votre famille ne doit pas constituer un motif d’inquiétude. Les autorités de santé ne recommandent pas de suivi rapproché dans cette situation. L’âge figure parmi les facteurs les plus importants. 54 % des cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 74 ans et 24 % après 74 ans. Un précédent cancer du sein invasif, un carcinome in situ ou une hyperplasie atypique, en font aussi partie. Les autres facteurs n’entraînent qu’une augmentation modeste du risque : aucun ne justifie à lui seul une surveillance particulière. Certains sont liés à l’imprégnation hormonale : âge précoce des premières règles (avant 12 ans), ménopause tardive (après 55 ans), contraception orale et/ou traitement hormonal substitutif de la ménopause, en particulier combinant estrogènes et progestatifs, mais dans ces deux cas, le surrisque s’atténue progressivement après l’arrêt du traitement. Le fait de ne pas avoir eu d’enfants ou d’avoir eu le premier après trente ans pèse aussi un peu dans la balance. De précédentes lésions mammaires non atypiques ou non prolifératives aussi. Enfin, l’hygiène de vie entre en jeu : l’obésité et la consommation régulière d’alcool sont synonymes de risque accru. Concernant la densité mammaire, révélée par la mammographie, la Haute autorité de santé juge qu’il n’y a pas de preuve robuste d’un lien avec le cancer du sein. Chez les femmes jeunes, elle est très fréquente et n’a rien d’inquiétant. Par ailleurs, la classification entre seins « denses » et « non denses » laisse place à la subjectivité du radiologue, comme l’a montré une étude américaine parue en janvier 2016. À lui seul, ce critère ne constitue pas une raison de faire des mammographies régulières, d’autant que les seins denses sont moins « lisibles » et absorbent davantage les rayons. Bonne nouvelle, on a aussi identifié des facteurs protecteurs : un exercice physique régulier et une alimentation équilibrée en font partie, ainsi que le fait d’avoir allaité ses enfants pendant une durée cumulée d’un an au moins.

 

Quelles pourraient être les conséquences négatives

d’une mammographie ?

Outre le désagrément de l’examen et l’éventualité d’un faux positif ou, plus grave, d’un surdiagnostic, les mammographies répétées peuvent provoquer des cancers radio-induits, c’est-à-dire engendrés par les rayons absorbés par les seins lors de l’examen. Selon le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), le risque serait très faible, de l’ordre d’un décès pour cent décès évités par la mammographie. Mais des recherches récentes, qui remettent en cause les principes admis jusqu’ici, incitent à relativiser ces chiffres. Pour comprendre, il faut savoir que les radiations engendrent des cassures de l’ADN, première étape vers un possible cancer. L’organisme de la plupart des individus est capable de réparer ces cassures, pourvu qu’on lui en laisse le temps. Or, la mammographie implique deux clichés par sein. Entre ces deux clichés, il ne s’écoule que quelques minutes, si bien que l’effet de ces deux irradiations rapprochées est plus délétère que si elles étaient éloignées dans le temps. La dose d’irradiation ne fait donc pas tout et la mammographie (qui, d’ailleurs, irradie de l’ordre de 400 fois plus qu’une radio osseuse) n’est pas un examen dénué de tout risque. Mais le vrai sujet d’inquiétude pour les chercheurs est le fait que certaines personnes présentent un mécanisme de réparation défectueux. En tentant de réparer une cassure, leur organisme en engendre presque cent. Or, cette hypersusceptibilité individuelle aux radiations est particulièrement fréquente chez les femmes prédisposées ­génétiquement au cancer du sein. Même si le suivi rapproché semble avoir fait ses preuves chez ces femmes, une alternative sûre, telle que le diagnostic par voie sanguine, actuellement objet de ­recherches, serait bienvenue.

 

On m’a prescrit une échographie après ma

mammographie.

Si la première est plus révélatrice, pourquoi imposer

une « mammo », désagréable et irradiante ?

Bien qu’imparfaite, la mammographie est le meilleur outil pour visualiser les lésions. ­L’échographie est utilisée dans environ un quart des cas en complément, notamment lorsque les seins sont denses. Mais selon le Circ, elle pourrait être à l’origine d’un nombre de faux positifs trop élevé en regard de son intérêt pour détecter des cancers supplémentaires. Par ailleurs, il est impossible d’utiliser l’échographie seule, car elle ne permet pas de distinguer les nodules bénins de ceux potentiellement malins et « ne voit pas », par exemple, les microcalcifications déposées dans le sein par certaines lésions (anodines ou cancéreuses). Parmi les autres instruments de diagnostic, la mammographie en trois dimensions (tomosynthèse) irradie davantage que la classique et n’est pour l’instant pas agréée pour le dépistage organisé. Quant à l’IRM, particulièrement sensible et donc susceptible d’induire des surdiagnostics, elle n’est pas adaptée en routine aux femmes qui n’ont pas de risque particulier.

 

Certains cabinets de radiologie sont-ils à privilégier ?

Ceux qui participent au dépistage organisé sont agréés : ils doivent réaliser un nombre minimum de mammographies chaque année et un contrôle bisannuel permet de s’assurer que le matériel fonctionne correctement. La quasi-totalité a abandonné la mammographie analogique pour sa version numérique, un peu plus performante. En cas de non-conformité majeure, les appareils sont mis à l’arrêt dans l’attente de la correction des dysfonctionnements, validée par une contre-visite. A priori donc, la qualité du matériel est semblable dans tous les centres, du moins ceux qui participent au dépistage organisé : même si vous passez une mammographie en dehors de ce cadre, choisir un centre agréé est une bonne idée. Cela dit, un cliché de mammographie n’est pas un ­diagnostic en soi, c’est son interprétation qui permet de le « faire parler ». Tout repose donc sur le radiologue, sur sa compétence, son expérience, sans oublier sa personnalité car certains, pour « se couvrir » et/ou par vénalité, ont tendance à voir des cancers partout, prescrivant des biopsies inutiles. Votre médecin devrait pouvoir vous indiquer un radiologue de confiance.

 

Après la mammographie et l’échographie, on m’a dit qu’il

fallait compléter le bilan par une biopsie. 

Que dois-je faire ?

Les biopsies qui montrent finalement que la lésion était bénigne ne sont pas rares. Cet examen est parfois rendu nécessaire par une vraie difficulté d’interprétation de l’imagerie. Mais il y a aussi des circonstances où il est prescrit abusivement. La biopsie étant un acte désagréable et une source d’angoisse importante, vous pouvez temporiser et retourner chez votre médecin avec les clichés. Il vous dira s’il estime utile de procéder à cet examen complémentaire, le cas échéant en demandant l’avis d’un centre de référence. Contrairement à une idée reçue, on n’est jamais à quelques jours près.

 

En dehors du dépistage organisé, quand puis-je être

amenée à passer une mammographie ?

À tout âge, en présence de certains symptômes, il faut consulter un médecin qui écartera tout risque ou prescrira une mammographie. Une boule sentie dans le sein fait partie de ces signes, même si de nombreuses irrégularités palpables se révèlent finalement bénignes. Un écoulement est rarement synonyme de cancer mais mérite aussi un examen médical. Une apparence visuelle modifiée doit également alerter, par exemple si le mamelon ou une autre zone se rétracte ou se déforme. En revanche, les douleurs isolées (sans modification de l’apparence ou de la « texture » du sein) ne sont pas des signes inquiétants, elles s’expliquent notamment par les fluctuations hormonales au cours du cycle ou par la (pré)ménopause. Si aucun signe clinique n’est présent, et hors risque familial avéré (voir encadré), il est clairement déconseillé de faire une mammographie avant 50 ans, même si votre médecin vous affirme l’inverse. Comme l’écrit la Haute autorité de santé : « La balance bénéfice/risque du dépistage est d’autant plus défavorable qu’il concerne des femmes jeunes et/ou sans facteur de risque. » En clair, faux positifs et surdiagnostics sont dans ce cas plus fréquents, sans parler de l’irradiation inutile.

 

Faut-il se surveiller par autopalpation ?

Cette technique n’est pas conseillée : elle n’est pas facile à mettre en œuvre correctement et engendre énormément de fausses alertes. Un examen soigneux pratiqué annuellement par un praticien compétent est en revanche une option raisonnable, que vous participiez au dépistage organisé ou non.

Risque familial

Une situation particulière

Les femmes à risque familial élevé sont dans une situation particulière, nos conclusions sur le dépistage organisé ne les concernent pas. L’existence d’un risque familial est soupçonnée lorsqu’on constate dans la même branche parentale des cancers du sein chez plusieurs femmes et/ou chez une femme de moins de 40 ans et/ou chez un homme et/ou un cancer de l’ovaire (1). Une consultation en oncogénétique est alors conseillée. Après établissement d’un arbre généalogique précis, une prise de sang peut être prescrite, à la recherche de gènes de ­prédisposition. En cas de découverte d’une mutation sur certains gènes, en particulier le BRCA 1 ou le BRCA 2, le surrisque est confirmé, ce qui ne signifie pas qu’un cancer va forcément se déclarer. Les femmes qui se trouvent dans ce cas sont dans une situation difficile, car aucune des options qui s’offrent à elles n’est dénuée d’inconvénients. On imagine aisément ceux de la double mastectomie (ablation des deux seins), qui a cependant l’avantage d’éliminer quasiment le risque. L’autre option proposée est le plus souvent un dépistage annuel, commençant très tôt et associant IRM, mammographie et échographie. Problème : la multiplication des irradiations peut, chez ces femmes en particulier, favoriser les cancers radio-induits (dus aux rayons absorbés lors de l’examen). Autre cas de figure, si aucun gène de prédisposition n’a été retrouvé, il est impossible d’estimer le risque individuel avec précision. Enfin, si un gène « coupable » a été identifié dans une famille, celles qui n’en sont pas porteuses ne sont pas plus à risque que la population générale.

(1) Un seul cas dans une famille après 40 ans ne suffit pas à soupçonner un risque familial, contrairement à ce qu’affirment certains praticiens.

Consultez également :

 

21 janvier 2017

DÉGÂTS LIES AU GEL : QUE FAIRE ?

Canalisations abîmées, dégât des eaux, compteur d’eau hors service… Le gel peut avoir de fâcheuses conséquences. Quels sont vos recours ?

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Certains grelottent, d’autres pataugent. Les canalisations d’eau et les compteurs souffrent du grand froid. Et les mauvaises surprises ont surtout lieu au moment du dégel : canalisations rompues, compteur d’eau qui ne fonctionne plus, inondations, fuites provenant des voisins…

Votre assurance habitation va-t-elle prendre en charge le sinistre ? Si vous êtes locataire, les réparations sont-elles à votre charge ? Et si votre compteur d’eau a gelé, à qui incombe son remplacement ?

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60 Millions répond à toutes vos questions pratiques et vous rappelle les bons gestes à avoir pour éviter les ennuis lors des prochaines vagues de froid.

Les dégâts subis me seront-ils indemnisés ?

Si la fuite ou la rupture de canalisation survient sur une installation extérieure, votre assureur n’interviendra pas, sauf exception. En effet, elles ne sont généralement pas couvertes par l’assurance multirisques habitation (MRH).

Attention à la non-prise en charge du sinistre

Concernant les installations intérieures, relisez bien les conditions générales et particulières de votre contrat MRH (le plus souvent dans la partie “dommages aux biens”, rubrique spécifique “gel” ou “dégât des eaux”). Elles peuvent imposer à l’assuré de prendre des mesures de protection particulières pendant la période hivernale.

Le non-respect de ces mesures entraîne des sanctions variables. Ce peut être l’absence complète de prise en charge du sinistre, ou un abattement (par exemple de 30 ou 50 %) sur l’indemnité versée, une part des frais restera alors à votre charge.

L’assurance ne couvre pas tout

Vous avez respecté les recommandations de votre assureur. Malgré cela, vous subissez un sinistre. Votre assurance couvre les dommages causés à vos biens, ainsi qu’à ceux de vos voisins, provenant du gel (ou du dégel) des canalisations, des appareils et des installations de chauffage situés à l’intérieur des bâtiments.

Si la fuite provient de chez l’un de vos voisins, tournez-vous vers votre assureur. Si le sinistre n’est pas trop élevé (1 600 € maximum), il vous indemnisera directement. Pour un sinistre plus grave, il traitera d’abord avec l’assureur de votre voisin, ce qui risque d’allonger le temps pour obtenir l’indemnisation.

En revanche, les dommages subis par la canalisation elle-même (ou plus largement par l’installation) ne sont souvent pas pris en charge. Cela signifie qu’en cas de rupture d’un tuyau entraînant une inondation, les biens endommagés par l’eau seront couverts, mais pas les frais liés au dégel de la canalisation ou à sa réparation. La plupart du temps, l’eau perdue ne vous sera pas non plus remboursée par l’assureur.

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Compteur gelé, compteur remplacé

Si votre compteur a gelé, il faudra le remplacer. Généralement, les services de distribution des eaux facturent les frais de ce remplacement à l’abonné car ils estiment que le compteur est sous la responsabilité de ce dernier.

Le règlement du service des eaux contient toujours une clause qui précise que l’abonné doit le protéger contre le gel. Cependant, si vous avez protégé votre compteur contre le gel et qu’il gèle malgré toutes vos précautions, son remplacement sera à la charge du service des eaux.

Reste à savoir en quoi consistent les précautions à prendre quand le règlement de service ne le précise pas. À titre d’indication, un arrêt de la cour d’appel de Rennes du 1er octobre 1991 a considéré qu’aucune faute ne pouvait être reprochée à l’abonné qui avait pris soin de fermer le robinet en son absence, de purger l’installation et d’entourer le compteur de matières isolantes.

Je suis locataire. Suis-je responsable ?

En tant que locataire, vous avez l’obligation de faire usage de votre logement en « bon père de famille », selon l’article 1728 du code civil, et d’« user paisiblement des locaux loués », selon l’article 7 b de la loi du 6 juillet 1989.

Vous devez respecter les consignes qui figurent dans le bail, dans le règlement intérieur de l’immeuble ou dans tout autre document porté à votre connaissance. En l’absence de consignes ou bien si ces dernières se révèlent imprécises, vous devez quand même vous montrer prévoyant en protégeant vos installations. Par exemple, si vous avez quitté votre logement plusieurs jours sans couper l’eau et sans vidanger les tuyaux, vous pourrez être accusé de négligence.

Le bailleur est parfois fautif

En revanche, vous n’êtes pas tenu de remédier à un vice de l’installation, par exemple des canalisations qui cheminent partiellement dans un local ouvert au froid. En effet, le bailleur reste responsable de ses propres fautes. Il peut être fautif si les installations du logement ne sont pas conçues pour répondre aux risques prévisibles dans la région (canalisations insuffisamment enterrées ou traversant des locaux non chauffés ou des combles non isolés), si les canalisations se révèlent trop vétustes ou bien s’il a été négligent.

Cependant, si votre logement subit des dégradations (canalisations éclatées, dégâts des eaux consécutifs au gel), vous êtes présumé responsable (article 7 c de la loi du 6 juillet 1989). Il vous faudra alors prouver qu’il y a eu faute du bailleur.

La demande de dommages et intérêts

Si par la faute du bailleur, vous vous retrouvez privé d’eau ou de chauffage, vous pouvez demander des dommages et intérêts pour privation de jouissance. Une locataire privée d’eau pendant deux mois a ainsi obtenu 750 € de dommages et intérêts pour son “préjudice d’agrément”.

Le bailleur arguait que le gel, cette année-là (janvier 1985), constituait une circonstance imprévisible. Mais ses arguments ont été balayés car l’expert avait constaté que l’appartement était « particulièrement exposé aux conséquences du gel en raison d’une installation en partie située sur les murs extérieurs et trop légère » (voir arrêt du 17 juillet 1987 de la Cour de cassation).

Le cas de force majeure ?

Vous pouvez éventuellement invoquer le fait que les dégradations sont la conséquence d’un cas de force majeure. Mais attention, le gel n’est pas en soi un cas de force majeure. Il le devient seulement s’il a été d’une intensité imprévisible compte tenu du climat habituel de la région et que les précautions que vous avez prises se sont révélées insuffisantes.

Vous pourriez alors être exonéré de votre responsabilité en tant que locataire. Si tel était le cas, le bailleur devrait alors remettre les équipements en état, mais serait dispensé de vous indemniser car pour lui aussi, le cas de force majeure s’appliquerait.

Toutefois, dans le cas de l’actuelle vague de froid, la force majeure sera difficile à plaider car la météo avait largement annoncé la chute des températures et émis de nombreux et réguliers bulletins d’alerte, notamment dans les régions peu habituées aux frimas.

Reste que si votre responsabilité est dégagée pour une raison ou une autre et que le bailleur refuse de réparer les dégâts, vous devrez saisir le tribunal d’instance de votre domicile. Le juge décidera alors, en tenant compte de la conception du logement et des conditions climatiques prévisibles, si la réparation incombe au bailleur ou à vous-même. En cas d’urgence, le tribunal peut être saisi en référé.

Quelles précautions dois-je prendre la prochaine fois ?

Pensez à bien protéger les installations extérieures avec des matériaux isolants. Certains assureurs imposent des contraintes supplémentaires sous peine de ne pas prendre en charge tout ou partie des dommages.

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Les obligations imposées par les assureurs

Voici des exemples de clauses que l’on trouve dans les contrats d’assurance multirisques habitation :

  • En cas d’absence supérieure à trois ou quatre jours, quelle que soit la saison, il est demandé de couper l’eau de votre logement (robinet d’arrêt près du compteur).
  • En cas d’inhabitation et si les locaux ne sont pas chauffés normalement : pendant les périodes de gel (température inférieure à 0 °C pendant plus de 24 heures), de grand froid, ou tout simplement entre novembre et avril, vous devez vidanger les conduites, les réservoirs et l’installation du chauffage central, ou bien utiliser des produits antigel.
  • Pendant les périodes de grand froid, certains contrats imposent d’arrêter la circulation d’eau froide pendant la nuit, et cela même si les locaux sont chauffés et que vous êtes présent.

Du polystyrène, mais pas de laine de verre

Concernant votre compteur d’eau, là encore la vigilance est de mise car, que vous soyez locataire ou propriétaire, il est sous votre responsabilité. Les distributeurs d’eau ne tarissent pas en conseils de prévention.

Quand le compteur est situé dans un local non chauffé (cave, garage…), il est recommandé de l’isoler ainsi que les tuyaux avec une gaine isolante. S’il est enterré à l’extérieur, calfeutrez-le tout comme les canalisations exposées avec des plaques de polyuréthane ou de polystyrène extrudé. N’utilisez jamais de matériaux absorbant l’humidité (paille, textile, papier, laine de verre ou de roche, etc.)

Certains distributeurs conseillent même, en cas de gel intense et prolongé, de laisser couler en permanence un filet d’eau dans votre évier afin d’assurer une circulation constante dans les canalisations.

Source: 60 Millions

 

20 janvier 2017

ŒUFS DE POULES EN CAGE

 

Des distributeurs disent stop

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Après Monoprix, Aldi et Carrefour, Intermarché vient d’annoncer son intention d’arrêter de distribuer des œufs de poules élevées en cage. Avec des engagements à plus ou moins long terme selon les enseignes.

 

Instauré il y a plus de dix ans, le marquage des œufs a sensibilisé les consommateurs aux conditions d’élevages des poules pondeuses. Bel exemple de transparence sur les modes de production, il a en effet permis de diminuer sensiblement le nombre de poules élevées en cage (code 3) au profit des autres modes de production : au sol (code 2), plein air (code 1) ou bio (code 0). En grandes et moyennes surfaces, les achats d’œufs non code 3 ont ainsi progressé de 30 % en cinq ans, avec une accélération depuis 2013.

Face à des clients de plus en plus attentifs au bien-être animal, les grandes enseignes ont décidé d’adapter leur offre. Après Carrefour fin décembre et Aldi Nord en août 2016, les enseignes Intermarché et Netto du groupe Les Mousquetaires annonçaient le 9 janvier leur intention d’arrêter de distribuer des œufs issus de poules élevées en cage.

Un désengagement progressif qui commencera par leur marque distributeur (Moisson) dès 2020. La mesure sera ensuite étendue à l’ensemble de leurs fournisseurs d’ici 2025 afin que « les éleveurs [aient] le temps nécessaire pour s’adapter aux nouvelles exigences et développer des méthodes d’élevage alternatives à la cage aménagée », précise le groupe.

De leur côté, Carrefour et Aldi ont également annoncé ces derniers mois des arrêts « progressifs ». Seul Monoprix a retiré les œufs de cage sans délai en avril dernier.

Cette mise au banc des œufs de code 3 n’est pas sans conséquence pour les élevages intensifs qui peinent à trouver des débouchés. C’est pourquoi l’interprofession de l’œuf veut organiser un plan de filière afin de passer de 69 % d’œufs en cage en 2015 à 50 % en 2022. Soit l’équivalent de 9 millions de poules qui changeraient de mode d’élevage.

 

19 janvier 2017

COMMENT CHOISIR L’ ASSURANCE AUTO LA MIEUX ADAPTÉE A VOS BESOINS

L’assurance auto est obligatoire et représente un coût certain. Il n’est pas conseillé de s’arrêter sur l’offre la moins onéreuse étant donné l’enjeu de cette protection, mais le coût des cotisations peut être maîtrisé en modelant les garanties. Le but : être couvert à la hauteur de vos besoins réels.

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Comment construire le contrat d’assurance automobile le mieux adapté à ses besoins et son budget ? Retrouvez ci-après nos astuces pour vous permettre de répondre à cette question.

Posez-vous les bonnes questions

 

Quel niveau de protection pour la voiture ?

Les assurances auto présentent un grand nombre de garanties, dont les conditions varient d’un assureur à l’autre. Pas toujours facile de s’y retrouver ! Et ce sont bien ces garanties, que vous déciderez de sélectionner ou non pour votre contrat, qui détermineront en grande partie le prix de vos cotisations, ainsi que les conditions et montant du reste à charge des frais liés à un sinistre.

Votre véhicule sera-t-il stationné dans une zone sécurisée ou non ? S’agit-t-il d’une voiture d’occasion ou haut de gamme ? Ce type de réflexions vous aidera à savoir si vous avez besoin d’une assurance au tiers ou tous risques, de garanties contre le vol, bris de glace et autres options.

Quelle utilisation ferez-vous du véhicule ?

Afin de déterminer correctement la protection qui vous conviendra, l’assureur doit estimer les risques auxquels vous êtes exposé. Serez-vous la seule personne à utiliser le véhicule ? Serez-vous amené à le prêter ? Trop souvent, certains propriétaires font l’erreur de ne pas avertir leur assureur dans ce dernier cas, mais sachez que si un sinistre survient, ce dernier peut refuser d’indemniser les victimes. Pensez également aux situations particulières pouvant modifier votre profil de risque, comme la traction d’une remorque.

Si vous parvenez à définir un nombre de kilomètres parcourus à l’année, il existe l’option « Pay as you drive » qui aura un coût proportionnel au kilométrage que vous effectuerez. Pratique pour réduire le coût de sa prime, à condition de respecter la distance indiquée dans le contrat !

Quel niveau de protection pour le conducteur ?

Avec une assurance tiers simple de base, l’assureur ne prend pas en charge l’indemnisation des dommages que vous pouvez subir lors d’un accident dont vous êtes jugé responsable. Pour être couvert dans ce cas, il faudra souscrire une garantie supplémentaire.

Par ailleurs, veillez à ne pas souscrire une option dont vous bénéficieriez déjà par le biais d’un autre contrat d’assurance. L’assurance multirisque habitation, par exemple, dispose d’une garantie « défense et recours juridique » pouvant intervenir dans le domaine automobile.

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L’avantage d’un comparateur en ligne : l’outil est en mesure d’identifier votre profil de conducteur à l’aide d’un questionnaire rapide, ce qui lui permet de ne vous présenter que les offres correspondant à vos besoins.

Avec notre comparateur d’assurance auto, vous pouvez prendre connaissance des tarifs des assureurs près de chez vous et partout ailleurs, avec le détail et la comparaison de leurs garanties.

Outre la consultation gratuite des devis, vous pourrez choisir d’entrer en contact avec un ou plusieurs assureurs de votre choix, ou même souscrire un contrat directement en ligne.

Source: Le FIGARO

16 janvier 2017

DONNÉES PERSONNELLES

 L’UFC-Que Choisir s’attaque au Privacy Shield

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Alors que la protection des données personnelles est une préoccupation majeure des consommateurs, l’UFC-Que Choisir, compte tenu des risques que fait peser l’accord transatlantique sur la protection des données personnelles (Privacy Shield), intervient en soutien de deux recours en annulation contre cet accord.

Après l’invalidation en 2015 par la Cour de justice de l’Union européenne de l’accord encadrant le transfert de données entre les Etats-Unis et l’Europe, le « Safe Harbour », compte tenu du niveau de protection insuffisant des consommateurs européens, l’Union européenne a négocié un nouvel accord avec les Etats-Unis, le Privacy Shield. Cet accord a été adopté le 8 juillet 2016, malgré les inquiétudes formulées par le Parlement européen, plusieurs gouvernements, les CNIL et les associations de consommateurs européennes.

Loin de renforcer significativement le cadre juridique du transfert des données personnelles aux Etats-Unis et d’offrir un niveau de protection « adéquate », comme exigé par les textes communautaires, le nouvel accord n’offre qu’une protection lacunaire aux ressortissants européens :

  • L’admission d’une collecte massive et indifférenciée des données personnelles par les services de renseignements américains 

Les lois américaines autorisent encore aujourd’hui, malgré les critiques formulées dans le cadre de l’invalidation du Safe Harbour, la collecte massive d’information par la NSA et les services de renseignement américains auprès des entreprises détentrices de données personnelles,  incluant des données de consommateurs français qui ont été transférées aux Etats unis.

Bien que le gouvernement américain se soit moralement engagé à réduire cette collecte autant que possible, aucune mesure concrète n’a encore été mise en place pour limiter ces traitements de données personnelles.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que les autorités américaines sont aussi autorisées, sur la seule base de vos données personnelles, à rendre des décisions susceptibles de produire des effets juridiques préjudiciables à votre égard. Ainsi, suite à l’envoi d’un message privé sur Facebook, exprimant une opinion politique ou critiquant la collecte à tous crins des données par les multinationales américaines, vous pourriez vous voir interdire l’entrée aux Etats Unis par les autorités américaines !

  • Un ersatz de droit au recours pour les consommateurs européens

Alors que le droit européen exige un droit au recours effectif et un accès à un tribunal impartial, le dispositif  de réclamation prévu par le Privacy Shield est stratifié et complexe… Le principal  recours en cas de décision préjudiciable rendue par les autorités américaines à l’encontre d’un ressortissant européen, est un médiateur… nommé par le Secrétaire d’état américain.

Enfin, le droit de s’opposer à un traitement est prévu uniquement en cas de «modification substantielle de la finalité du traitement », alors même que le droit européen offre le droit de s’opposer à un traitement de ses données personnelles à tout moment, aussi bien lors de la collecte, qu’en cours de traitement de données personnelles.

Dans le contexte de mondialisation des échanges et de transfert des données vers des Etats avec des niveaux moindres de protection que le niveau européen, ces risques sont loin d’être théoriques comme l’a souligné récemment l’association s’agissant de la collecte de données via des jouets connectés ou des applications mobiles et leur transfert vers les Etats-Unis.

Au vu de ces éléments inquiétants, deux recours en annulation ont été déposés en septembre 2016 devant le Tribunal de l’Union européenne : l’un par le ‘Digital Right Ireland’, groupe lobbyiste Irlandais de défense de la vie privée sur Internet, l’autre par les ‘Exégètes amateurs’, groupe de travail regroupant trois associations françaises.

Dans la mesure où le Privacy Shield n’apporte aucune garantie réelle quant au respect de leurs  libertés individuelles et de leurs droits fondamentaux des consommateurs français et européens, l’UFC-Que Choisir a donc décidé de soutenir ces demandes d’annulation du Privacy Shield devant le Tribunal de l’Union européenne.

 

16 janvier 2017

DEMANDER SA RETRAITE PAR INTERNET EN 7 POINTS

 Demander sa retraite en ligne, sans se déplacer, c’est

possible. 7 points pour une démarche réussie.

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L’Assurance Retraite propose à ses assurés de déposer leur demande de retraite par internet. Le service est destiné à ceux qui n’ont droit qu’à une retraite de salarié. Il ne concerne pas les retraites complémentaires.

Au total, 350 000 futurs retraités sont concernés pour 2017. Une 1re étape qui va s’enrichir au fil des mois.

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1/ Créer son compte personnel

La demande en ligne se fait sur le site de l’Assurance Retraite, à partir de l’espace personnel de l’assuré.

L’espace personnel doit être créé avec le dispositif France Connect.

Ce système sécurisé permet de se connecter à toutes les administrations en ligne (services fiscaux, Assurance maladie…), avec les mêmes identifiants.

2/ N’avoir droit qu’à une retraite de salarié

La demande de retraite en ligne n’est ouverte qu’aux personnes ayant seulement une carrière de salarié.

Les personnes qui ont droit à plusieurs pensions de base (salarié, agriculteur, indépendant…) ne peuvent pas faire leur demande en ligne.

3/ Préparer son départ anticipé ou à l’âge légal

La demande de retraite en ligne peut être utilisée pour partir à l’âge légal de départ (en général 62 ans).

Elle permet aussi de demander une retraite anticipée pour

carrière longue. Mais il faut avoir obtenu auparavant une attestation de droit à la retraite anticipée. Cette démarche préalable ne peut pas se faire en ligne.

Les salariés qui ont exercé une activité pénible peuvent aussi utiliser les points de pénibilité qu’ils ont acquis, en les transformant en trimestres de retraite directement en ligne.

4/ Se lancer 6 à 4 mois avant son départ

Il est possible de demander sa retraite en ligne à partir de 6 mois avant la date de départ souhaitée.

Avant ce délai, le service n’est pas accessible.

5/ Suivre les 6 étapes de la demande en ligne

La demande se fait en 6 étapes :

identité et situation familiale,

cessation d’activité professionnelle,

informations complémentaires (prestations touchées…),

données bancaires et fiscales,

justificatifs,

– récapitulatif et validation : le demande est signée en ligne.

Vous recevez un avis de dépôt par mail.

6/ Préparer ses informations bancaires et fiscales

Lors de la demande, l’Assurance Retraite demande à l’assuré les informations dont elle ne dispose pas, en particulier les plus récentes.

Préparez vos données fiscales (dernier avis d’imposition) et bancaires (RIB, relevé d’informations bancaires), ainsi que vos bulletins de paie de la dernière année.

A tout moment, vous pouvez enregistrer votre demande pour la reprendre plus tard.

7/ Joindre les justificatifs demandés

A chaque étape, le site indique la liste personnalisée des pièces justificatives

à joindre : livret de famille, bulletin de salaire…

Vous pouvez scanner les documents pour les envoyer en ligne.

Vous pouvez photographier les justificatifs avec un smartphone.

Vous pouvez aussi choisir de les envoyer par courrier postal, en tout ou partie.

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Source: Pleine Vie

15 janvier 2017

AMPOULES LED

 

Une nouvelle étude confirme leur

dangerosité

Publié le : 14/01/2017

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Les études officielles sur la dangerosité des ampoules LED se suivent et se ressemblent. Pour la deuxième fois en 2 ans, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) met en garde contre les rayons émis par ces ampoules qui ont remplacé les modèles à incandescence.

 

Il y a d’abord eu la première alerte lancée en 2010 par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) sur les risques des LED pour les yeux, suivie d’un test de Que Choisir sur leur dangerosité qui nous a conduits à une conclusion claire : fuyez les spots LED. Puis, en 2015, une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) effectuée sur les rats a mis en évidence « un stress oxydant responsable de la destruction des cellules de la rétine ».

L’Inserm vient de publier une nouvelle étude, cette fois encore menée sur les rats. Elle prouve que l’éclairage LED est mauvais pour la rétine des rats. « Il est probable que les observations faites chez le rat ne sont pas transposables telles quelles chez l’homme, notent les chercheurs, nos cellules possèdent des mécanismes de réparation qui permettent sans doute de corriger en partie les lésions induites par les LED. » Mais ils ajoutent que « nous avons un capital lumière, comme notre peau possède un capital soleil. On peut se demander si nos ampoules domestiques ne favorisent pas son épuisement précoce, et ainsi l’évolution vers la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). » On attend maintenant un nouveau rapport de l’Anses sur la question, prévu pour l’automne prochain.

Pour l’instant, Que Choisir déconseille toujours aussi vivement les spots LED. Contrairement aux ampoules LED de forme classique, ils envoient la lumière de façon directive sans la répartir. Compte tenu de leur forte proportion en lumière bleue, c’est mauvais pour la vue.

15 janvier 2017

VIGNETTE CRIT ‘ AIR…..ATTENTION AUX ARNAQUES

 Attention aux arnaques sur Internet

Publié le : 12/01/2017

 

Des petits malins tentent de profiter de la nouvelle obligation d’arborer les certificats qualité de l’air Crit’air sur les véhicules pour vendre des vignettes au prix fort.

 

À partir du 15 janvier, arborer un certificat qualité de l’air sur son véhicule sera obligatoire pour rouler dans Paris intramuros. Cette pastille à coller sur son véhicule peut être achetée sur le site gouvernemental Certificat-air.gouv.fr au prix de 4,18 € l’unité. À l’approche de la date fatidique, la demande explose. Des petits malins tentent de profiter de cet engouement pour détourner les internautes de la plateforme officielle et les attirer vers leurs propres sites où les mêmes vignettes sont vendues plus cher. La pastille Crit’air est par exemple facturée 10 € sur le site Cartegrise-paris.com, 14,10 € sur Vignette-critair.fr et même 19,85 € sur Crit-air.fr (frais de port compris). Ces sites, qui se présentent comme des « intermédiaires », n’apportent rien de plus. Ils sont à éviter absolument, comme tous les autres sites faisant payer pour obtenir des documents administratifs.

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La vignette est vendue 19,85 € sur Crit-air.fr

Passez aussi votre chemin si vous atterrissez sur le site Info-vignette-pollution.fr. Il n’est là que pour vous inciter à composer le 118 818, un service de renseignements qui propose de répondre à toutes les questions relatives à la vignette pollution et à bien d’autres sujets. Chaque appel à ce numéro est facturé 2,99 € puis 2,99 € la minute. Une petite fortune alors que tous les renseignements utiles sont disponibles gratuitement sur le site officiel. De manière plus générale, tous les numéros en 118 sont à éviter.

 

 

Que ce soit pour obtenir des informations ou acheter une vignette, il n’y a qu’un site à retenir : Certificat-air.gouv.fr. Une fois reçue, la pastille (verte pour les véhicules électriques ou numérotée de 1 à 5 en fonction du degré de pollution du véhicule) est à coller en évidence. Selon les cas, elle vous autorisera ou vous empêchera de circuler dans certaines zones urbaines, notamment lors des prochains épisodes de pollution. Lancés à Paris et à Grenoble, les certificats qualité de l’air sont amenés à se généraliser dans d’autres grandes villes.

Numéro surtaxé sur le site officiel !

Bien qu’étant un passage obligé pour les automobilistes, la plateforme officielle Certificat-air.gouv.fr n’est pas exempte de tout reproche. En cause : le numéro commençant par 0 820 à composer pour contacter le service client. Facturé 0,40 € l’appel plus le prix de la communication, il s’agit d’un numéro surtaxé et, à ce titre, ne peut pas être utilisé pour suivre une commande ou déposer une réclamation (articles L. 113-5 et L. 224-38 du code de la consommation). Or, le 0 820 147 700 est justement réservé aux personnes souhaitant « connaître l’état d’avancement » de leur demande. À la place, le gouvernement aurait dû avoir recours à un numéro commençant par 0 80 ou 09, ou bien un numéro à quatre chiffres débutant par 30 ou 31. Difficile de penser que l’État a été pris par surprise : cette interdiction est en vigueur depuis le 1er juin 2008.

15 janvier 2017

CARTE GRISE – TARIFS 2017

 

Les tarifs du cheval fiscal pour 2017

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Les tarifs du cheval fiscal évoluent. Étonnamment, cette taxe établie en fonction des régions ne respecte pas totalement le nouveau découpage des 13 régions. Et rares sont les diminutions de tarif !

 

Au regard des nouveaux tarifs du cheval fiscal, il est étonnant de voir que ces derniers n’ont pas été harmonisés avec le découpage des 13 nouvelles régions. Ainsi, le Grand-Est comporte encore trois tarifs pour les anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. Idem pour les Hauts-de-France dont les tarifs pour le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie diffèrent.

Les regroupements régionaux qui ont eu lieu ne font d’ailleurs pas que des chanceux. Si les habitants de la région Auvergne peuvent se réjouir d’une diminution de 2 € du tarif du cheval fiscal qui est désormais de 43 € (il s’aligne ainsi sur le taux pratiqué en Rhône-Alpes), ceux de Franche-Comté déchantent. En se regroupant avec la Bourgogne, cette ancienne région voit son tarif du cheval fiscal passer de 36 à 51 €, soit une augmentation de 41 % ! Il augmente également de 17 % en Centre-Val de Loire puisqu’il est désormais fixé à 49,80 € (au lieu de 42,45 €).

À noter que le tarif des cartes grises est réduit de moitié pour les véhicules de plus de dix ans mais qu’une taxe sur les véhicules les plus polluants peut également être appliquée.

Enfin, une taxe de gestion de 4 € est appliquée, ainsi que des frais de port de 2,76 € (tarifs fixés par un arrêté du 31 août 2015) quand la carte grise est envoyée par courrier. De même, pour l’immatriculation d’un utilitaire, il faut également s’acquitter en plus d’une taxe de formation professionnelle dans les transports (taxe Y2) dont le prix dépend du PTAC du véhicule. Le tarif du certificat d’immatriculation reste particulier dans certains cas, comme par exemple celui d’un deux-roues de plus de 125 cm3 qui est diminué de moitié et celui d’un deux-roues de moins de 50 cm3 est gratuit. Certaines régions accordent une réduction, partielle ou totale, pour l’immatriculation d’un véhicule propre.

Valeur de la taxe régionale d’un CV (cheval fiscal)*

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Les tarifs des années précédentes

Pour comparer l’évolution des tarifs de la carte grise, vous pouvez consulter nos articles de 2013 et 2015.

13 janvier 2017

SOLDES ..QUESTIONS REPONSES

L’UFC-Que Choisir vous donne les clés pour profiter des soldes en toute sérénité et éviter le piège des rabais enjolivés, que ce soit en magasin ou en ligne.

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SOMMAIRE

Peut-on pratiquer des soldes à n’importe quel moment

dans l’année ?

Les soldes durent 6 semaines et débutent chaque année :

  • Pour les soldes d’hiver, le deuxième mercredi du mois de janvier à 8 heures du matin ; cette date est avancée au premier mercredi du mois de janvier lorsque le deuxième mercredi intervient après le 12 du mois ;
  • pour les soldes d’été, le dernier mercredi du mois de juin à 8 heures du matin ; cette date est avancée à l’avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi intervient après le 28 du mois.

Depuis mai 2015, les commerçants ne peuvent plus pratiquer de soldes complémentaires quand ils le souhaitent, appelés soldes flottants.

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Quelles différences entre soldes et opérations

promotionnelles ?

Tout au long de l’année, vous pouvez constater de nombreuses opérations commerciales sous diverses appellations (promotions, ventes flashs, déstockages, liquidations, ventes privées…) entraînant des réductions de prix.

Les soldes sont les seules périodes durant lesquelles le commerçant a le droit de vendre son stock à perte. Et durant cette période, il ne peut reconstituer son stock.

Attention : pour de nombreux commerçants, les soldes sont devenus une période promotionnelle comme une autre, et rares sont les ventes réellement à perte.

 

Les cybermarchands sont-ils soumis aux mêmes règles ?

En matière de soldes, les magasins traditionnels et les cybercommerçants sont soumis aux mêmes obligations, telles que les dates officielles ou encore les règles concernant les rabais appliqués sur les articles.

La principale différence tient au fait que les cyberconsommateurs disposent d’un délai de rétractation de 14 jours à partir du jour de réception de l’article, exception faite des contrats ayant pour objet des prestations de service d’hébergement, de transport, de restauration, de loisirs fournis à une date déterminée, ou de produits confectionnés sur mesure.

 

Quels produits peuvent être soldés ?

Les produits annoncés comme soldés doivent avoir été payés et proposés à la vente depuis au moins 1 mois à la date de début de la période de soldes.

Un commerçant a le droit de ne solder qu’une partie de ses produits, mais il doit l’indiquer clairement (par exemple avec un  panneau « Nouvelle collection non soldée »).

Il lui est en tout cas interdit d’acheter des produits pour les vendre exclusivement pendant la période des soldes ou de réapprovisionner son stock durant cette période.

 

Comment connaître la réduction apportée ?

Le commerçant qui annonce une baisse de prix doit le faire par rapport à un prix de référence qui doit obligatoirement être affiché à côté du prix soldé.

Depuis mars 2015, le « prix de référence » n’est plus défini légalement. Le commerçant a aujourd’hui  le choix de définir ce prix au cas par cas, à condition qu’il puisse justifier de la réalité des prix de référence des produits soldés en cas de contrôle par les autorités compétentes (par catalogues, factures, tickets de caisse, bons de commande…). Le prix de référence doit aujourd’hui être loyal, à défaut de quoi, le commerçant s’expose à des sanctions.

Dans le cadre de son guide des opérations promotionnelles, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) indique néanmoins que « dans un souci de transparence et de loyauté vis-à-vis des consommateurs, il est fortement conseillé aux commerçants de prendre comme prix de référence le prix le plus bas qu’ils ont pratiqué au cours d’une période raisonnable avant le début de la promotion. Il est possible d’en choisir un autre sous réserve de pouvoir en justifier la loyauté et la réalité. Si manifestement, et délibérément, l’annonceur a dans son propre intérêt choisi un autre prix de référence que le prix qu’il a pratiqué, dans le but de tromper les consommateurs sur la réalité de la promotion accordée, ce choix caractérise une pratique commerciale trompeuse. »

La réduction peut être faite par escompte à la caisse, cette modalité doit alors faire l’objet d’une publicité et l’avantage annoncé s’entend par rapport au prix de référence (- 30 % sur les étiquettes jaunes, – 50 % sur les vertes…) : le prix final avec réduction sera alors communiqué à la caisse, en fonction du prix de référence.

 

Quels sont les pièges à éviter ?

Les consommateurs peuvent être victimes de deux stratagèmes des commerçants malhonnêtes pendant la période des soldes.

Le plus courant tient au prix de référence. En effet, certains commerçants n’hésitent pas à gonfler ce prix pour laisser croire à une réduction qui n’existe pas, ou qui est moins importante qu’affichée.

Autre arnaque, la vente de produits de moindre qualité spécialement confectionnés pour la période des soldes. Si elle est moins répandue, elle est aussi plus difficile à déjouer, même après repérage.

 

Comment éviter les fausses bonnes affaires ?

Afin d’éviter les « faux rabais », le mieux est de procéder à un repérage avant les soldes afin de  vérifier vous-même que le rabais porte bien sur le prix initial et non pas sur un prix artificiellement gonflé. Il faut regarder le prix final après réduction et ne pas se concentrer sur le rabais !

Sur Internet, pour savoir si vous faites une bonne affaire, le plus simple est de comparer les prix sur différents sites. En effet, certains afficheront des réductions spectaculaires (jusqu’à – 90 %) tout en étant au même tarif que la concurrence, voire plus cher.

Soyez attentif, notamment sur Internet, aux éventuels frais accessoires : frais de préparation du colis, frais de livraison, frais de dossier… En effet, sur Internet, un produit peut apparaître comme le plus intéressant en rapport qualité-prix alors que les frais accessoires font démesurément monter la note.

 

La mention « article ni repris, ni échangé » est-elle valable

en période de soldes ?

Concernant les magasins physiques, le vendeur peut, à titre commercial, accepter de reprendre ou d’échanger l’article si vous changez d’avis (par exemple si la taille, la coupe ou la couleur ne vous plaisent pas). Il s’agit souvent d’un argument commercial affiché en magasin.

Mais sachez qu’en période de soldes, le vendeur peut tout à fait restreindre ou mettre fin à ce geste commercial, dès lors qu’il complète son affichage habituel sur la possibilité d’une reprise ou échange en y excluant les produits soldés.

 

Un produit soldé bénéficie-t-il des mêmes garanties ?

Que l’article soit soldé ou non, les règles en matière de garanties sont les mêmes :

  • Le commerçant est tenu d’échanger ou de rembourser un article en cas de vice caché (défaut de fabrication…). L’acheteur a 2 ans à compter de la découverte du vice pour agir contre le vendeur, dans les limites de 5 ans à compter de la vente.
  • Le commerçant doit également répondre des défauts de conformité de l’article vendu, qui sont présumés exister antérieurement à la vente, s’ils apparaissent dans un délai de 2 ans à compter de la date de la livraison du bien (la puissance du four n’est pas celle promise, le téléviseur ne capte pas les chaînes de la TNT…).
  • Sur Internet, les articles achetés en soldes bénéficient aussi du droit de rétractation de 14 jours à compter de la vente. L’acheteur pourra ainsi échanger son article ou être remboursé, sans pénalité et sans avoir à justifier sa décision.

Habituellement, les produits en vente bénéficient d’une garantie commerciale attribuée par le vendeur ; garantie que le vendeur peut tout à fait décider de ne pas attribuer pendant les périodes de soldes.

 

Que faire en cas de litige ?

En cas de litige avec un commerçant, vous pouvez vous rapprocher de votre l’association locale de l’UFC-Que Choisir la plus proche de chez vous.

Si vous constatez un « faux rabais » ou une pratique commerciale non conforme à la réglementation, vous pouvez le signaler à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) – anciennement DGCCRF.

 

11 janvier 2017

CRÈME ANTIRIDES : LE GRATUIT PEUT COUTER CHER

Méfiez-vous des offres alléchantes vous proposant de bénéficier gratuitement de produits cosmétiques. Le simple fait de donner vos coordonnées bancaires peut déclencher une série de prélèvements très coûteux.

Il y a des offres gratuites dont il faut se méfier. Jacqueline est bien placée pour le savoir. Il y a quelque temps, cette Picarde de 74 ans a vu son attention attirée par une offre Internet lui proposant d’essayer gratuitement deux crèmes pour le visage, Age-Defying Serum de la marque Mastique et Renewal Cream de chez Leuxia, des produits censés, selon la publicité, rendre le « regard jeune et éternel » en limitant « l’apparition des rides et des ridules profondes » et en « illuminant la couleur de la peau autour des yeux ». Ces crèmes étaient même recommandées par plusieurs personnalités connues, dont la présentatrice Sophie Davant. Si les deux pots de crème étaient gratuits, Jacqueline devait s’acquitter de 5,91 € au titre des frais de préparation et d’expédition, ce qu’elle a fait par carte bancaire. Et comme prévu, les produits lui ont été livrés dans les jours qui suivaient.

Mais à la réception de son colis, Jacqueline découvre que l’offre d’essai qu’elle pensait 100 % gratuite ne l’est en fait que pendant 14 jours et qu’au-delà, 99,86 € lui seront prélevés, puis, chaque mois, 97,96 € en échange de l’envoi d’un nouveau pot. Si ces précisions figurent bien sur les sites de Mastique et de Leuxia, Jacqueline ne les avait pas vues. Rien d’étonnant à cela : ces informations pourtant essentielles sont inscrites en bas de page au cœur d’un texte rédigé en caractères minuscules de couleur gris clair sur fond blanc (voir la capture d’écran ci-dessous).

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La crème gratuite est ensuite facturée 99,86 €.

Certes, comme le site le précise dans ses conditions générales, le bénéficiaire peut annuler l’offre et ne rien payer à condition de réagir dans les 14 jours suivant la réception de sa commande et de renvoyer le produit après avoir au préalable appelé le service client pour récupérer un numéro de retour, ce que Jacqueline a réussi à faire non sans mal. « Après plusieurs appels infructueux, je suis tombée sur un téléconseiller parlant très mal le français qui a cherché à me convaincre que l’offre était très intéressante, puis qui m’a proposé de ne payer que 49 €. J’ai refusé et lorsque je lui ai à nouveau demandé de me fournir le numéro de retour, il a alors raccroché. » Finalement, Jacqueline parvient à récupérer le fameux numéro et à résilier son abonnement. Elle croise désormais les doigts pour qu’aucun prélèvement ne soit effectué sur son compte. Dans le cas contraire, elle pourra toutefois en obtenir le remboursement sur simple demande auprès de sa banque. Elle aurait aussi pu faire opposition au paiement.

Depuis la mise en place de la procédure Sepa, ce genre d’abus est fréquent. Alors avant de profiter d’offres alléchantes concernant des crèmes antirides ou tout autre produit, mieux vaut faire preuve de la plus grande vigilance. De son côté, Sophie Davant a contesté avoir jamais accepté que son nom soit utilisé par ces sociétés.

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Le compte Twitter de l’émission « C’est au programme » dénonce l’utilisation de l’image de Sophie Davant pour des marques de produits cosmétiques.

10 janvier 2017

LA NOUVELLE CARTE BTP

On connaissait déjà la carte de presse, voici maintenant la

carte BTP : instaurée par la loi Macron en 2015, la carte

d’identification professionnelle du bâtiment et des travaux

publics vient d’être mise en œuvre, et deviendra

obligatoire d’ici la fin de l’année pour toute personne

travaillant sur un chantier.

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Un dispositif que la région Occitanie est une des premières de France à mettre en place, destiné à lutter contre le travail au noir, un phénomène solidement installé dans le secteur du BTP.

Le travail au noir, le « problème numéro 1 »

« C’est ce qui fait le plus de mal aux petites entreprises du secteur », estime Eric Affortit, le président de la CAPEB du Gard, qui représente les artisans du BTP, pour qui le travail au noir est le « problème numéro 1 », plombant la compétitivité de celles qui restent dans le cadre légal et participant ainsi à la morosité d’un secteur pas vraiment épargné par la crise. Pour appuyer son propos, il raconte qu’« il arrive que tout le monde parte en courant quand quelqu’un de chez nous rentre sur un chantier. » Un problème auquel il fallait s’attaquer, et les deux principales fédérations du secteur, la Fédération française du bâtiment et la CAPEB « se sont battues et ont longtemps travaillé sur cette carte », affirme Eric Affortit, quand le président de la FFB du Gard Philippe Tamaï qualifie pudiquement dans son dernier édito la mise en place de ce nouveau dispositif de « bonne nouvelle ».

Pour autant, le président de la CAPEB du Gard ne fait pas de cette carte d’identité professionnelle la solution ultime contre le travail au noir dans le secteur : « c’est une bonne chose, mais une fois de plus ce sont les entreprises qui financeront (le dispositif est payant, 10,80 euros par carte, ndlr) et derrière on ne va toujours pas avoir de contrôles le soir et le dimanche », à savoir les plages horaires où seules les entreprises faisant appel à des travailleurs non déclarés sont sur les chantiers.

« Nous souhaitons plus de contrôles »

Car pour Eric Affortit, la clé contre le travail au noir réside dans les contrôles des autorités compétentes, et donc par la mise à disposition de moyens humains et financiers ad hoc : « nous souhaitons plus de contrôles sur le terrain et que les forces de l’ordre aient les moyens pour le faire », lance le représentant de l’artisanat du bâtiment, qui doute que « dans ce pays, on ait une réelle volonté de combattre le travail au noir », avant toutefois de saluer le fait que « dans le Gard on a un préfet qui joue le jeu, ce qui n’est pas le cas partout. »

Concrètement, la carte, gérée par la Caisse congés et intempéries du BTP, vient remplacer une précédente carte « qui n’a pas marché », estime Eric Affortit. La nouvelle carte est plus sophistiquée, avec notamment un QR Code qui permettra de vérifier sa validité en quelques secondes lors des contrôles, et donc de savoir si le salarié est en règle. En cas de défaut, ce sera une amende de 2 000 euros maximum par salarié, le double pour une récidive en moins d’un an.

De quoi jouer un rôle dissuasif et compliquer la vie des fraudeurs, mais sans doute pas éradiquer le travail dissimulé, comme le rappelle Eric Affortit : « c’est une première pierre, mais il faut faire plus. »

Des chiffres :

D’après les données de la FFB du Gard, notre département compte 6 728 entreprises du bâtiment, pour 9 939 salariés. Au niveau national, la nouvelle carte BTP concernera à terme près de 2 millions de personnes, dont notamment les intérimaires et les travailleurs détachés.

Plus d’informations ici.

Source: Objectif Gard

8 janvier 2017

QUAND ET COMMENT RECUPERER LES POINTS DU PERMIS DE CONDUIRE

Quels sont les délais et situations pour

récupérer les points perdus sur votre permis de

conduire.

Petit inventaire.

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J’ai perdu un point suite à un excès de vitesse.

Un excès de vitesse de moins de 20 km/h ou le chevauchement d’une ligne continue vous coûte 1 point. Il est recrédité au bout de 6 mois à condition de ne pas commettre d’infraction entraînant un retrait de points dans ce délai.

J’ai perdu 3 points pour avoir roulé sans ceinture.

L’infraction pour défaut de ceinture est une contravention de 4e classe (amende minorée de 90 €), dont les points se recouvrent sous 3 ans. C’est le cas pour la majorité des infractions (celles de 90 € et plus : excès de vitesse entre 20 et 50 km/h, conduite avec téléphone en main ou avec oreillette, feu rouge grillé…). Seuls les points retirés en cas de changement de direction sans avertissement préalable (3 points et 22 € d’amende) se récupèrent en 2 ans.

Une nouvelle infraction fait courir un nouveau délai de 3 ans,

on peut ne plus jamais avoir ses 12 points.

À chaque nouvelle infraction commise durant le délai (6 mois, 2 ans ou 3 ans) de récupération de points d’une précédente infraction, la récupération des points est reportée d’autant. Toutefois, 10 ans après la confirmation de la première infraction (sauf pour celles de 5e classe et délits), vous récupérez les points de celle-ci même si vous avez commis de nouvelles infractions. À condition que votre permis n’ait pas été invalidé entre-temps.

Il me reste moins de 6 points, j’ai intérêt à suivre un stage

de sensibilisation.

Lorsque le solde des points est égal ou inférieur à 6 points, vous êtes informé, en principe par courrier recommandé, et incité à suivre un stage de sensibilisation (il doit vous rester au moins 1 point pour en avoir le droit). Il se déroule sur 2 jours et vous permet de récupérer 4 points (dans la limite des 12). Ils sont en principe crédités sous 15 jours au maximum, mais, en pratique, ils le sont souvent dès la fin de la session. Comptez entre 130 € et 250 €. Un seul stage est autorisé par an.

En un an, j’ai commis deux infractions entraînant chacune

un retrait de 1 point.

6 mois après la date de paiement de la seconde amende, vous regagnerez un point (à condition de ne pas commettre une nouvelle infraction dans ce délai). L’autre point (celui de la première infraction) vous sera recrédité 2 ans après la date de paiement de la seconde amende pour les moins graves d’entre elles (3 ans si la dernière infraction est de 4e ou 5e classe).

J’ai perdu tous mes points, dois-je repasser intégralement

mon permis ?

Les personnes titulaires d’un permis depuis plus de 3 ans sont dispensées de l’épreuve de conduite. Il est néanmoins invalidé pendant 6 mois à compter de la

réception en recommandé de l’imprimé 48S. Pendant ce délai, vous n’avez plus le droit de conduire. Vous devrez, dans les 9 mois suivant la notification, vous inscrire à l’épreuve du code après avoir passé les examens médicaux et psychotechniques. À défaut, vous auriez également la conduite à repasser. Les délais d’attente pour le code pouvant être longs, mieux vaut s’inscrire dès réception de la notification. Vous redémarrez avec un « permis probatoire » de 6 points, comme les jeunes conducteurs. Vous totaliserez les 12 points au terme de 3 ans en l’absence d’infraction. Attention, une seconde invalidation dans les 5 ans entraîne 1 an de suspension de permis.

Mon fils s’est fait flasher avec ma voiture, j’écoperai du

retrait de points.

En tant que titulaire du certificat d’immatriculation (carte grise), c’est vous qui recevez la contravention et en serez redevable, à moins de dénoncer l’auteur de l’infraction. Pour cela, renvoyez cet avis complété des coordonnées de l’auteur (case 2, au verso) sans payer. Un nouvel avis de contravention régularisé lui sera envoyé.

Mon petit-fils a perdu 4 points sur son permis probatoire.

Est-il obligé d’effectuer un stage ?

Un conducteur ayant moins de 3 ans de permis doit suivre un stage payant dès la perte d’au moins 3 points. Il en est informé par courrier recommandé du ministère de l’Intérieur. Il dispose de 4 mois pour se mettre à jour. Une attestation de fin de stage lui permettra de se faire rembourser la dernière l’amende.

En savoir plus

Accéder au service Télépoints : permisdeconduire.ants.gouv.fr, onglet « Vos démarches », choisir « Solde de vos points ».

securite-routiere.gouv.fr, rubrique « Permis de conduire » ou au 0 826 100 800 (0,18 €/min).

Écrire au service du Fichier national du permis de conduire : 11, rue des Saussaies, 75008 Paris

Source: Pleine Vie

8 janvier 2017

7 CONSEILS POUR SUPPORTER LE GRAND FROID

 Les températures baissent fortement à partir de vendredi

6 janvier 2017 et pour tout le week-end.

Quelques conseils simples et utiles pour résister au froid.

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Météo France annonce des températures froides jusqu’à dimanche 8 janvier. Quelques conseils à suivre pour rester au chaud.

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7 Conseils anti-froid

Préférez les sorties en milieu de journée, évitez les premières heures de la matinée et le soir car les température sont encore plus basses.

Adoptez une alimentation riche en sucres lents (pâtes, riz, céréales, …). Portez une attention particulière au petit-déjeuner. Ne pas manger plus gras que d’habitude mais pensez surtout à vous hydrater. Privilégiez les boissons chaudes pas trop sucrées comme du thé ou tisane. Cuisinez-vous une belle soupe de légumes, très efficace contre la déshydratation. Évitez la consommation d’alcool par temps très froid qui, comme on le pense souvent, ne réchauffe pas !

Habillez-vous de vêtements protégeant les parties du corps qui laissent s’échapper la chaleur, notamment : la tête, le cou, les mains et les pieds. Superposez les couches de vêtements pas trop épais. C’est bien plus efficace qu’un seul gros pull par exemple. Un manteau coupe-vent est également très utile.

En cas de déplacement en voiture prolongé, prévoyez de l’eau, un thermos d’une boisson chaude, une couverture, voire des vêtements de rechange.

A la maison, ne surchauffez pas les pièces, 21 à 22 ° C dans chaque pièce est largement suffisant, quitte à enfiler un vêtement supplémentaire.

N’obstruez pas les bouches d’aération pour votre sécurité et renouveler l’air. Les accidents liés aux émanations de monoxyde de carbone des appareils de chauffage défectueux sont encore trop nombreux.

N’oubliez pas de prendre des nouvelles de votre entourage, personnes âgées seules ou isolées

source: Pleine Vie

7 janvier 2017

BONUS – MALUS ÉCOLOGIQUE

Un cru 2017 plus complexe

Publié le : 07/01/2017 

Panneau de Signalisation (Voiture electrique)

L’attribution des bonus et malus écologiques a évolué depuis le 1er janvier 2017. Ils deviennent plus complexes et une catégorie a été supprimée. Autres nouveautés : le diesel est totalement exclu du bonus et les deux-roues électriques sont désormais éligibles.

 

Au-delà de la complexité d’attribution du malus et de ses 66 possibilités (voir ci-dessous), la principale nouveauté du barème 2017 est d’exclure totalement les motorisations diesel du bonus. Pas la peine donc d’opter pour une des rares hybrides diesel encore commercialisées (DS5 Hybrid4, Mercedes S300h, Peugeot 508 RXH Hybrid4 ou Volvo V60 D6 Twin Engine), vous ne bénéficierez pas de l’aide de 1 000 € attribuée aux hybrides.

La catégorie des véhicules hybrides émettant de 61 à 110 g de CO2/km est également supprimée. À l’inverse, un nouveau bonus est intégré. Il concerne les véhicules à 2 ou 3 roues et les quadricycles électriques d’une puissance moteur supérieure ou égale à 3 kW. Pour être éligibles, ces engins ne devront néanmoins pas utiliser de batterie au plomb. Le montant de l’aide pourra atteindre 1 000 € selon les caractéristiques du véhicule.

Des aides conservées

Bonne nouvelle, la prime de conversion est maintenue en 2017. Elle s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux personnes morales (entreprises, collectivités, administrations de l’État…) pour l’achat ou la location de plus de 2 ans d’une voiture particulière ou d’une camionnette. Le cumul avec le bonus « normal » est même possible dès lors qu’un véhicule diesel (voiture ou camionnette) immatriculé avant le 1er janvier 2006 est mis au rebut et qu’une voiture électrique ou hybride rechargeable est achetée. Au total, le montant de l’aide sera de 10 000 € pour l’achat ou la location d’un véhicule neuf émettant jusqu’à 20 g de CO2/km (voiture électrique). Elle correspond au bonus écologique existant (6 000 €) augmenté de la prime à la conversion (4 000 €). Elle sera ensuite de 3 500 € (1 000 + 2 500 €) pour l’achat ou la location d’un véhicule neuf émettant de 21 à 60 g de CO2/km (voiture hybride rechargeable).

Il existe par ailleurs deux autres aides destinées aux ménages non imposables qui achèteraient une voiture particulière : une aide de 1 000 € en cas d’achat d’une voiture essence neuve ou d’occasion émettant moins de 110 g de CO2/km et respectant la norme Euro 6 ou un véhicule électrique d’occasion ; une aide de 500 € pour l’achat d’une voiture particulière essence neuve ou d’occasion émettant moins de 110 g de CO2/km et respectant la norme Euro 5. Autre obligation pour en bénéficier : le véhicule acheté ne doit pas être revendu dans les 6 mois suivant son acquisition ni avoir parcouru moins de 6 000 km.

Enfin, petite astuce pour ceux qui ont commandé un véhicule avant le 1er janvier 2017 et qui devra être facturé avant le 1er avril 2017 : ils peuvent bénéficier du barème 2016, dans le cas où celui-ci est plus avantageux.

Bonus 2017

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Malus 2017

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7 janvier 2017

CETA, TAFTA………SUITE…….

Et les consommateurs dans tout ça ?

Mis à jour le : 06/01/2017

Le Ceta, le traité Europe-Canada, suscite des craintes légitimes, tout comme le Tafta, l’autre accord en préparation avec les États-Unis. Le point sur la situation et la place du consommateur dans les négociations.

 

Il devait être signé jeudi 27 octobre par le Conseil de l’Union européenne. Il ne l’a finalement pas été. Depuis que le gouvernement et le parlement de la Wallonie, soutenus par la région de Bruxelles-Capitale, se sont opposés à cette ratification, l’accord de libre-échange négocié entre l’Union européenne et le Canada, le Ceta (1), est menacé.

Si ce coup de théâtre désespère la plupart des gouvernements européens et le camp canadien, il en réjouit au contraire plus d’un, élus de tous bords, responsables associatifs ou simples citoyens qui ont multiplié, ces derniers temps, les manifestations anti-traités transatlantiques. Car si le Ceta suscite des inquiétudes, que dire de l’accord que l’Union européenne est en train de négocier avec les États-Unis, le TTIP, aussi connu sous le nom de Tafta (2) ?

Ces deux traités partagent de nombreux points communs. Si leur objectif est de libéraliser les échanges commerciaux, leur ambition va bien au-delà des conventions commerciales internationales classiques. Alors que ces dernières se focalisaient sur la réduction des droits de douane, ces deux nouveaux textes s’attaquent aux « barrières non tarifaires ». En clair, les réglementations contraignantes qui encadrent la circulation des produits. Les investisseurs n’y voient qu’entraves à leur business, mais elles contribuent souvent à la protection des consommateurs. Pour ces derniers, les effets positifs de ces traités restent hypothétiques et jusqu’ici non démontrés (3) alors que les risques de nivellement par le bas de leurs droits, eux, sont bien réels. Favoriser les échanges sans détricoter les législations protectrices pour les citoyens, c’est l’exercice délicat auquel doivent se livrer les négociateurs.

Or ceux-ci sont des hauts fonctionnaires de la Commission et le contrôle démocratique sur les négociations qu’ils mènent est incroyablement léger. Pour le Ceta, le Conseil de l’Union européenne (où sont représentés tous les États membres) a donné mandat à la Commission pour négocier le traité en avril 2009. Le document, qui énumère de manière plutôt vague les grands principes à respecter, a été tenu secret jusqu’en décembre 2015 ! Encore aujourd’hui, seule une partie a été rendue publique. À noter que les mots « consommateurs » ou « citoyens » n’y figurent même pas.

Un accord décevant pour les consommateurs

Le même processus s’est répété pour le TTIP avec un mandat donné à la Commission en juin 2013 et rendu public en octobre 2014. Les négociations menées sur la base de ces mandats se sont déroulées dans le plus grand secret pour le Ceta ; idem pour celles en cours sur le TTIP. Si la Commission, pressée par les citoyens et les parlements nationaux, a finalement accepté de publier les positions qu’elle défend (!), les Américains refusent la transparence sur les leurs et même les gouvernements européens n’ont qu’un accès restreint aux textes découlant des discussions.

Le contenu du Ceta, lui, est désormais bouclé et public. Tout un chacun peut donc enfin consulter les 1 600 pages de l’accord… Certains aspects sont rassurants eu égard aux rumeurs infondées qui ont circulé, facilitées par l’opacité qui a entouré la négociation. Ainsi, les appellations d’origine sont protégées, pour la plupart au Canada, et en totalité en Europe : on ne pourra vous vendre un cantal ou un champagne produit outre-Atlantique. Le bœuf aux hormones et le porc dopé à la ractopamine (antibiotique utilisé comme promoteur de croissance) seront également bannis dans les rayons européens (4). De même, l’échange d’informations entre les deux continents sur la sécurité des produits est encouragé.

Mais globalement, la balance ne penche pas en faveur des consommateurs, comme le souligne le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), dont l’UFC-Que Choisir est membre fondateur, dans un communiqué publié en mai dernier : « Le BEUC est favorable aux traités de libre-échange pourvu qu’ils soient bien conçus et que les consommateurs en bénéficient », rappelle l’association avant d’énumérer ses griefs. Selon elle, l’accord aurait notamment dû graver dans le marbre le principe de précaution, préciser les droits des clients européens achetant un bien au Canada, renforcer la protection des données personnelles, établir une liste restrictive des services accessibles à la libre concurrence ou encore permettre de réduire les prix des télécommunications entre les deux rives de l’Atlantique.

Les entreprises pourraient dicter leur loi

Au-delà de ces attentes déçues, le mode de règlement des différends investisseurs-État reste la pierre d’achoppement essentielle. Le Ceta prévoit en effet qu’une entreprise puisse poursuivre un État devant un tribunal spécial si elle estime qu’une loi ou un règlement lèse ses intérêts. Le risque est grand de voir le business dicter sa loi à des États supposés souverains. Et ce d’autant que des conflits d’intérêts sont à craindre avec des « magistrats » recrutés parmi les spécialistes du droit international de l’investissement et nommés pour quelques années seulement, après quoi ils pourront retourner officier en tant qu’avocats d’affaires, par exemple. La possibilité de légiférer librement dans chaque pays pour protéger la santé, l’environnement ou encadrer la qualité des produits pourrait s’en trouver gravement entravée, comme l’a déjà relevé l’UFC-Que Choisir.

La signature du Ceta en l’état est ainsi perçue comme le cheval de Troie pour les négociations en cours sur le TTIP, qui prévoit un mécanisme similaire. En outre, le volet sur la coopération réglementaire (rapprochement des législations) de ce traité Europe-États Unis reste un sujet de préoccupations central, tant l’approche réglementaire entre les deux continents est bien souvent opposée. Produits alimentaires, médicaments, cosmétiques, protection des données personnelles, autant de domaines dans lesquels l’entrée en vigueur de ce texte laisserait craindre un nivellement par le bas. Des craintes qui pourraient cependant être apaisées au cas où le projet d’accord capoterait, ce que laisse entrevoir l’enlisement des négociations.

Alors que les citoyens européens sont demandeurs de davantage de démocratie, ces deux traités opèrent un mouvement inverse aussi bien dans les modalités de leurs discussions que sur le fond. Dans ce contexte, l’UFC-Que Choisir a organisé une conférence-débat le 28 novembre à l’Assemblée nationale.

Mise à jour : Ceta, c’est signé

Le Ceta a finalement été signé le 30 octobre à Bruxelles, avec quelques jours de retard sur la date prévue. Les Wallons ont accepté la signature de l’accord sous réserve notamment que la Belgique s’engage à saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour qu’elle se prononce sur la compatibilité du tribunal d’arbitrage prévu par le traité avec le droit européen.

Le traité doit désormais être ratifié par le Parlement européen. La majorité des parlementaires y est favorable, à tel point qu’une résolution demandant simplement que la Cour de justice de l’Union européenne se prononce sur la compatibilité du traité avec le droit communautaire a été rejetée. Les députés européens devraient donner leur feu vert le 2 février. Théoriquement, le traité doit être ensuite ratifié par chacun des vingt-huit parlements nationaux. Mais, du fait d’une bizarrerie juridique propre à l’Union, un traité peut entrer en vigueur provisoirement avant même  que son processus de ratification ne soit bouclé ! C’est ce qui devrait se passer dès le mois de février. Ce qui ne ferait que confirmer le mépris avec lequel sont traités les citoyens et leurs élus depuis le début des négociations.

Notes

(1) Ceta : Comprehensive Economic and Trade Agreement, accord économique et commercial global.
(2) TTIP : Transatlantic Trade Investment Partnership, partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Tafta : Trans-Atlantic Free Trade Agreement, accord de libre-échange transatlantique.
(3) La concurrence élargie était censée permettre une baisse des prix, mais une étude d’impact du Ceta prévoit au contraire une augmentation de 0,3 % parallèle à une hausse globale des revenus des foyers de 0,2 % à 0,4 % seulement.
(4) Mais la perspective même de favoriser les échanges avec le Canada est-elle conforme aux souhaits de consommateurs de plus en plus attachés aux circuits courts ?

Fichier pdf – Programme Regards-croisés TTIP-CETA

 

6 janvier 2017

STEAKS VÉGÉTAUX : PAS ASSEZ DE PROTÉINES !!

 Qu’ils soient à base de soja, de pois ou de céréales, les substituts de viande séduisent les Français. Encore faut-il trier le bon grain de l’ivraie.

 

Troquer la viande contre un steak végétal, c’est un moyen pour les consommateurs de manger plus sain tout en préservant la planète et le bien-être animal.

L’engouement pour ces produits, dont la composition s’affiche très souvent à base de soja, l’une des légumineuses les plus riches en protéines, ou encore de céréales comme le sarrasin, le blé ou l’avoine, est réel. Ainsi, ils ne sont plus réservés aux marques bio et végétariennes. Désormais, même des grosses pointures de l’industrie agroalimentaire proposent des steaks végétaux.

Encore faut-il que ces ersatz de viande fournissent les mêmes apports nutritionnels que le (vrai) steak. Pour le vérifier, nous avons étudié, avec l’aide de la diététicienne Vanessa Gouyot, dix galettes et steaks végétaux achetés en grandes surfaces. L’étude détaillée est publiée dans notre numéro de janvier 2017

Trop peu de protéines, un comble !

Premier enseignement : la moitié de nos produits ne contient pas assez de protéines, soit un minimum de 15 % par portion, à l’instar de la viande. Et si la quantité de protéines est essentielle, il faut également qu’elles soient de bonne qualité. Or aucune protéine végétale n’apporte, à elle seule, les neuf acides aminés essentiels à l’organisme pour fabriquer du muscle, des enzymes, des anticorps, etc.

La seule solution consiste à combiner dans un même repas des protéines de sources différentes, telles que des céréales et des légumineuses. Or la plupart des galettes de l’essai ne renferment pas la moindre miette de légumineuse.

À LIRE AUSSI >>> Les aliments sans gluten ne sont pas sans reproches

Inutile de rechercher du copié-collé

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Quelle que soit sa recette, un steak végétal n’aura jamais le même “profil” nutritionnel que son homologue animal. Au moins les produits végétaux ont l’avantage de contenir davantage de fibres. Dommage qu’elles soient en quantités très variables selon les marques : entre 5,6 grammes pour le Croc Tofou de Soy et 0,8 g pour le Seitan gourmet grill de Lima, autant dire rien…

De plus, les produits végétaux contiennent très peu d’éléments minéraux clés comme le fer et le zinc, alors que la viande en est une source importante.

À LIRE AUSSI >>> Marketing : des aliments en trompe-l’oeil

Des steaks végétaux pas toujours très naturels

Flocons de blé ou d’avoine réhydratés, farine protéique de soja, gélifiants, colorants… la présence de ces ingrédients pas très naturels rappelle que les steaks végétaux sont des aliments transformés. Nous avons également regardé le nombre d’additifs. Plus les produits visent à ressembler à de la viande, plus ils contiennent des colorants, exhausteurs de goûts, gélifiants, etc.

Source : 60 millions

6 janvier 2017

ASSURANCE VIE

Questions-réponses sur l’impossibilité de

retirer son argent

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Publié le : 06/01/2017

 

L’assurance vie, placement préféré des français, est visée par différentes dispositions contenues dans la loi Sapin 2 récemment adoptée. Une mesure laisse particulièrement perplexe, celle qui empêcherait les particuliers de retirer temporairement de l’argent de leur assurance vie. Décryptage et explications.

 

SOMMAIRE

Parmi les changements prévus par la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite « loi Sapin 2 », l’article 49 a suscité de vifs débats, voire une incompréhension certaine de la part des professionnels comme des particuliers détenteurs d’un contrat d’assurance vie. Pourquoi ? Tout simplement parce que cet article prévoit un certain nombre de « mesures conservatoires » et notamment la possibilité d’empêcher provisoirement les particuliers d’accéder à leur épargne « afin de prévenir des risques représentant une menace grave et caractérisée pour la situation financière […] ou pour la stabilité du système financier ». Déstabilisantes, pour ne pas dire inquiétantes, ces dispositions méritent d’être détaillées.

 

Quels sont les contrats d’assurance vie concernés ?

Tous les contrats d’assurance vie, quelle que soit la compagnie auprès de laquelle vous les avez souscrit, quelle que soit leur date de souscription et quelles que soient leurs caractéristiques intrinsèques : contrat en euros uniquement ou multisupports. Mais ce n’est peut-être pas tout… En effet, l’article 49 est suffisamment vague, donc large a priori, pour ne pas exclure formellement les contrats d’épargne retraite individuels comme le PERP, le Madelin ou encore le contrat Préfon Retraite. En revanche, les contrats dits de prévoyance qui visent à couvrir un risque – celui de décès ou de l’invalidité –  ne sont pas concernés.

 

Quelles mesures concernant les particuliers pourraient

être prises ?

La principale, celle qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est évidemment la possibilité de « restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ». En clair, vous ne seriez plus libre de retirer votre épargne, même de façon partielle, quel que soit le motif de ce retrait : réaliser un achat immobilier, financer l’acquisition d’une entreprise ou encore soutenir votre pouvoir d’achat au jour le jour… Lors des débats parlementaires, plusieurs amendements demandant de laisser un certain montant « non bloquable » ont été déposés… sans succès! L’Afer, première association d’épargnants en France, a par exemple mis la barre à hauteur de 70 000 €, somme qui équivaut à l’indemnisation prévue (par assuré, pour l’ensemble des contrats détenus chez le même assureur) par le Fonds de garantie des assurances de personnes en cas de faillite d’un assureur. Mais rien n’y a fait. Pour autant, nul ne peut dire aujourd’hui si cette proposition sera ou non retenue dans le cadre de décrets d’application ultérieurs.

Parmi les autres mesures envisagées par ce texte, il y a trois points :

  • la limitation temporaire du paiement des valeurs de rachat (en tant que bénéficiaire d’un contrat, vous ne pourriez pas en percevoir les capitaux dans le mois qui suit le dépôt d’un dossier comportant toutes les pièces justificatives nécessaires) ;
  • la limitation ou le fait de retarder la faculté d’exercer des arbitrages (passage des unités de compte vers le fonds euros ou vice-versa) ou de percevoir une avance (sorte de crédit octroyé par l’assureur sur votre épargne, amené à être remboursé relativement rapidement) ;
  • la limitation temporaire des primes ou des versements (les sommes que vous souhaiteriez placer seraient soit plafonnées soit suspendues temporairement). 

 

Quelles mesures concernant les assureurs ? 

Celle de les contraindre à « moduler les règles de constitution et de reprise de la provision pour participation aux bénéfices ». En clair, cela signifie qu’en cas de crise grave, les assureurs seraient obligés de réduire les rendements de leurs fonds euros, le surplus non versé devant alors être mis en réserve pour plus tard… Un point source de nombreuses interrogations pour Cyrille Chartier-Castler, fondateur du site indépendant Goodvalueformoney.fr, qui souligne « combien les compagnies d’assurances sont inégales en termes d’actif général et combien cette disposition est difficile à mettre en œuvre car la loi n’indique nullement ce que l’on peut ou non raisonnablement considérer comme un taux trop élevé ».

 

À quels moments ces différentes mesures pourraient-elles

être mises en œuvre ?

Le texte est relativement vague sur ce point puisqu’il n’indique pour tout élément déclencheur que « des risques représentant une menace grave ». En off, les institutionnels interrogés ne « voient pas à ce stade quel type de circonstances exceptionnelles pourraient susciter une telle décision ». Nul doute qu’elles seraient de toute façon cataclysmiques pour le système financier actuel.

 

Concrètement, qui serait décisionnaire ?

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), instance présidée par le ministre des Finances du moment, sur proposition du gouverneur de la Banque de  France. Jusqu’au vote de la loi Sapin 2, il faut savoir que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui est en principe une instance administrative indépendante, pouvait déjà restreindre les retraits, mais de façon ciblée, assureur par assureur. En transférant ce rôle au HCSF, certains assureurs considèrent que la loi politise désormais le débat… Une chose est sûre : contrairement à l’ACPR, le HCSF a désormais toute latitude pour intervenir de façon transverse et générale sur tout le secteur de l’assurance. Un « détail » qui n’en est peut-être pas un… Ainsi, Stéphane Dedeyan, directeur général délégué de Generali France et président de la commission plénière des assurances de personnes à la Fédération française de l’assurance (FFA) souligne que cette disposition a par exemple été saluée par certaines agences de notation, qui y ont vu notamment « un renforcement de la solidité du marché français de l’assurance »

 

Combien de temps pourraient durer les restrictions 

prévues ?

Au maximum 3 mois, cette période pouvant être renouvelée « si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas disparu ». Pas de quoi se réjouir trop vite pour autant car si chaque nouveau « blocage » exige bien une délibération du HCSF, le texte de loi n’indique toutefois aucun délai minimum entre deux périodes de blocage. 

 

Faut-il modifier son contrat dès à présent ?

Non ! L’assurance vie est un produit d’épargne de long terme qui conserve pour le moment encore tous ses atouts, notamment fiscaux. De fait, pas question de réagir de façon primesautière et de désinvestir votre épargne au profit d’autres placements, d’autant que les modalités de l’article 49 pourraient ne jamais voir le jour, soit faute de textes d’application, soit faute de crise systémique grave !

En outre, ce dispositif n’est pas vraiment une nouveauté puisque l’article L612-33 du code monétaire et financier, légèrement modifié par la loi Sapin 2, prévoyait déjà ce type de mesures

6 janvier 2017

VITAMINE D…….. Uvestérol D

Ce qu’il faut faire

Publié le : 05/01/2017

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L’Uvestérol D vient d’être retiré de la vente suite au décès d’un nourrisson en décembre dernier. Le mode d’administration en pipette de cette vitamine D étant en cause, les familles qui l’utilisent doivent demander à leur médecin de leur prescrire une forme plus sûre.

 

La décision a enfin été prise : Uvestérol D, un médicament à base de vitamine D donné aux bébés dès leur naissance, vient d’être suspendu. En raison de son mode d’administration par pipette, il est soupçonné d’avoir entraîné la mort d’un nourrisson de 10 jours en décembre dernier.

Concrètement, la délivrance d’Uvestérol D en pharmacie ne sera plus assurée. Un numéro vert, le 0800 636 636, a été mis en place pour informer les familles. Celles habituées à utiliser Uvestérol D qui disposent d’un flacon entamé doivent stopper le traitement, et demander à leur médecin une autre forme de vitamine D. Pas de panique, il existe d’autres marques sur le marché, notamment ZymaD et ZymaDuo (avec du fluor en plus). Elles sont disponibles sans ordonnance, mais il existe plusieurs présentations, et la posologie pour les bébés étant particulière, un conseil médical est indispensable avant de les donner.

Ces deux spécialités contiennent aussi de la vitamine D, mais elles sont moins dangereuses qu’Uvestérol D, car elles se présentent sous forme de gouttes, à déposer quotidiennement sous la langue du bébé. Aucun incident n’a été signalé avec ce mode d’administration. À l’inverse, la pipette qui sert à donner Uvestérol D a entraîné des fausses routes et des malaises vagaux. Notamment parce que, faute d’explications, elle a été mal utilisée, sur un enfant allongé par exemple. Les parents ne savaient pas forcément non plus que le médicament pouvait être mélangé à un fond de lait dans un biberon pour faciliter l’administration.

Résultat, les centres de pharmacovigilance avaient recueilli plusieurs signalements et alertes. La revue médicale indépendante Prescrire évoquait régulièrement le problème depuis plusieurs années, notant que les adaptations demandées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et consenties par le laboratoire n’avaient pas apporté la preuve de la moindre amélioration. Les professionnels de santé, des maternités entre autres, gagneraient, décidément, à lire les recommandations de Prescrire !

La suspension d’Uvestérol D est donc logique, elle aurait même dû intervenir il y a longtemps. Comme pour le Mediator (benfluorex), il aura fallu un drame pour faire réagir les autorités de santé.

 

5 janvier 2017

AUTOMOBILISTES: 11 INFRACTIONS VERBALISES A DISTANCE

Ceinture de sécurité, usage du téléphone, dépassement dangereux… : de plus en plus de PV sont envoyés aux conducteurs sans interception par un policier ou un gendarme.

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Désormais, 11 infractions peuvent donner lieu à verbalisation, sans que le conducteur ait été arrêté sur la voie publique.

Radars ou vidéo-verbalisation, l’amende arrive directement dans la boîte aux lettres du titulaire de la carte grise !

7 nouvelles infractions en 2017

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Depuis le 1er janvier 2017, sept nouvelles infractions peuvent être constatées à distance (décret du 28 décembre 2016).

Sont donc concernés :

– le port de la ceinture de sécurité ;

– l’usage du téléphone portable tenu en main ;

– la circulation, l’arrêt et le stationnement sur les bandes d’arrêt d’urgence ;

– le chevauchement et le franchissement des lignes continues ;

– le non-respect des règles de dépassement ;

– le non-respect des « sas-vélos », zones réservées aux cyclistes entre la ligne d’arrêt des véhicules et le passage piéton ;

– le défaut de port du casque à deux-roues motorisé (motocyclette, tricycle à moteur, quadricycle à moteur ou cyclomoteur).

4 infractions toujours concernées

Les nouvelles règles s’ajoutent aux plus anciennes.

La verbalisation à distance reste donc de règle pour :

– le non-respect des signalisations imposant l’arrêt des véhicules (feu rouge, stop…) :

– le non-respect des vitesses maximales autorisées ;

– le non-respect des distances de sécurité entre les véhicules ;

– l’usage de voies et chaussées réservées à certaines catégories de véhicules (bus, taxis…).

Défaut d’assurance : au plus tard en 2018

Une 12e infraction verbalisable à distance est déjà définie : le défaut d’assurance (responsabilité civile).

Toutefois, pour ce cas, l’entrée en vigueur se fera au plus tard le 31 décembre 2018.

4 janvier 2017

BILLETS D’AVION ; LES COMPARATEURS EN LIGNE PEUVENT MIEUX FAIRE

Les comparateurs de voyages aériens respectent-ils les nouvelles règles de transparence ? Nous en avons testé neuf. Certains battent de l’aile.

Le constat n’est pas brillant. Près de six mois après l’entrée en vigueur d’un décret encadrant les comparateurs en ligne, trois des neuf entreprises que nous avons étudiées ne répondent pas clairement aux nouvelles obligations, et seules deux donnent réellement satisfaction.

Le décret a été publié en avril, et le gouvernement avait laissé aux entreprises jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’y conformer. Pour autant, certaines font du surplace…

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Affichage du prix : gare aux mauvaises surprises

L’affichage immédiat du prix total est un aspect fondamental pour l’internaute. Or, trop souvent, il est approximatif. Des frais liés au choix du moyen de paiement, des frais de gestion ou de dossier s’ajoutent au cours de la navigation.

Seul Easy Voyage est dans les clous, notamment grâce à la mention « Voir les frais ». De plus, ce comparateur permet très clairement de cocher, dès le départ, la carte de paiement utilisée (MasterCard, Visa…) pour calculer les frais correspondants.

Sur Liligo.com, Go Voyages et Opodo, vous pouvez avoir de mauvaises surprises mais, dans leur colonne de gauche, un module permet de changer de mode de paiement. Quant à Skyscanner, l’opacité est totale : il est impossible de choisir le mode de paiement en page d’accueil.

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La meilleure chose à faire est d’indiquer, dès la page d’accueil quand c’est possible, la carte bancaire avec laquelle vous pensez régler votre voyage. Cela vous évitera de voir le prix enfler de quelques euros, voire de quelques dizaines d’euros, au moment de finaliser l’opération.

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Comprendre d’où vient la rémunération du site

Dans ce secteur, il existe trois sources principales de revenus : la commission versée après transaction, la rémunération au clic, et la publicité.

De manière générale, l’internaute doit comprendre comment le comparateur se rémunère. Par exemple, Easy Voyage précise qu’il est rémunéré par ses « partenaires marchands, par l’intermédiaire d’un contrat », et il assure que cette rémunération n’a « aucun impact sur le classement des offres ».

Rien de tout cela sur le site de Skyscanner, bon dernier de notre étude, qui nous a précisé néanmoins : « La majorité des revenus du site provient des commissions facturées aux sites de vente, dès lors que le consommateur achète un billet d’avion ou un hôtel, et le reste vient des publicités. »

Le consommateur doit aussi savoir si le référencement sur le site est payant ou pas. Les choses sont claires avec Easy Voyage, qui stipule : « Liste de résultats (non exhaustifs) pour 24 marchands référencés à titre payant. » Le décret est, ici, bien respecté. Ce n’est pas toujours le cas.

 

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Une question de transparence

Le décret impose enfin aux entreprises d’afficher s’il existe ou non des « liens capitalistiques » entre le site web et les professionnels qu’il référence. Skyscanner affirme respecter le décret : « Nous ne favorisons pas les offres de Ctrip [le géant chinois du voyage qui vient de le racheter, NDLR], affirme le représentant français du site. En bas de notre page d’accueil, nous indiquons que nous sommes impartiaux et que nos résultats de vols et locations de voiture sont affichés du moins cher au plus cher, et nos résultats d’hôtels par popularité. »

Certes, mais il faudrait – comme l’exige la nouvelle réglementation – que Skyscanner précise sur son site qu’il appartient à Ctrip. Il faudrait aussi qu’il indique en toutes lettres l’existence ou non de liens capitalistiques ou contractuels avec les professionnels référencés…

Notre comparatif des comparateurs

  • Nous avons scruté les sites de neuf comparateurs et agences de voyages en ligne pour vérifier s’ils respectent le décret n° 2016-505 du 22 avril 2016. Applicable depuis le mois de juillet, ce texte oblige les entreprises à diffuser « une information loyale, claire et transparente » sur leurs services et leurs tarifs. Nous avons arrêté nos observations au 9 décembre 2016.• Deux points du décret concernent la transparence du mode de fonctionnement. Une page spécifique doit réunir des informations comme les critères de classement des résultats de la recherche, l’existence ou non d’« une rémunération du site par les professionnels référencés » et d’une « relation contractuelle » éventuelle entre le site et ces mêmes professionnels, etc. Par ailleurs, l’essentiel de ces informations doit apparaître sur la page des résultats.• Le troisième point impose l’affichage du « prix total à payer » dès la page de résultats. Le site doit s’expliquer quand « le prix exact ne peut être indiqué ».
  • Cliquez sur un ou plusieurs des logos ci-dessous pour consulter les résultats détaillés de notre comparatif : 

 

 

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Source 60 millions

3 janvier 2017

5 TISANES DETOX A BOIRE APRÈS LES FÊTES

Alcool, foie gras, bûches, chocolats… Les excès

alimentaires sont légion en fin d’année. Voici 5 recettes

de tisanes détox pour nettoyer l’organisme.

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L’heure de la détox a sonné ! Après Noël et le jour de l’an, notre corps a besoin de regagner en énergie et de se débarrasser des toxines. Les tisanes, souvent cataloguées comme « recettes de grand-mères », sont de plus en plus tendances. Et pour cause : leurs bienfaits sont avérés. Menthe poivrée, citron, pissenlit, bouleau, guarana… De nombreuses plantes possèdent des vertus dépuratives, diurétiques ou détoxifiantes. Les tisanes peuvent s’acheter en sachets prêts à l’emploi ou se fabriquer « maison ».

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1) Menthe poivrée

La menthe poivrée agit sur les troubles de la digestion. Elle est aussi très efficace pour traiter la fatigue physique et mentale. Et après une nuit agitée, rien de tel qu’une infusion qui rebooste !

Recette :

Faites bouillir la quantité d’une tasse d’eau. Faites infuser une cuillère à café de feuilles de menthe poivrée. Au bout de 10 minutes, vous pouvez déguster.

2) Pissenlit

Le pissenlit, dépuratif, diurétique et stimulant de la sécrétion biliaire, est parfait pour les lendemains de fête.

Recette :

Faites bouillir la quantité d’1 tasse d’eau avec 1 cuillère à café de racine coupée en morceaux. Filtrez et buvez. Vous pouvez aussi utiliser un extrait standardisé de pissenlit.

3) Citron

Le citron, acide, nettoie le système digestif. Grâce à ses propriétés diurétiques, cet agrume stimule l’activité rénale et élimine les toxines.

Recette :

Coupez le zeste d’un citron en quatre bandes. Mettez-les dans une théière avec du jus de citron et du thym. Faites frémir de l’eau dans une casserole. Versez-la dans la théière et ajoutez des feuilles de menthe après deux minutes d’infusion. Votre tisane est prête !

4) Bouleau

Le jus des feuilles de bouleau possède des fonctions drainantes, antioxydantes, diurétiques, dépuratives et hydratantes. Et après une soirée arrosée, il est essentiel de s’hydrater.

Recette :

Portez de l’eau à ébullition puis ajoutez des feuilles de bouleau. Laissez infuser 10 minutes. Filtrez si besoin et servez.

5) Guarana

Le guarana, en plus de ses vertus amincissantes, permet de regagner en énergie.

Recette :

Posez un filtre à café dans une tasse. Versez 4g de poudre de guarana. Versez de l’eau bouillante. Laissez infuser puis retirez le filtre.

Source: Pleine Vie

2 janvier 2017